González Laya en visite en Palestine et en Israël

Arancha González Laya deviendra mercredi la première ministre espagnole des affaires étrangères à visiter l'État juif après José Manuel García-Margallo, qui a fait un voyage officiel en 2015, bien qu'elle ait déjà accompagné le roi à Jérusalem en janvier dernier lors d'un forum international sur l'Holocauste à Jérusalem.
Des sources diplomatiques israéliennes affirment que les relations avec l'Espagne se sont améliorées ces derniers mois, après les répercussions du procès à l'étranger, dans lequel Israël et le gouvernement Netanyahu ont défini la crise en Catalogne à l'automne 2017 comme "une question interne qui doit être résolue par le dialogue", selon El País.
La visite officielle de González Laya a dû être reportée à deux reprises : en raison de l'enfermement dû à la pandémie et en raison des engagements officiels pris par le ministre. Cette visite intervient au milieu d'un processus politique après qu'une commission israélienne a recommandé mercredi la tenue d'élections nationales le 16 mars, après qu'un ancien membre du parti de Netanyahu, Yair Lapid, ait fait passer une motion de dissolution du Parlement, qui a été approuvée lors d'un premier vote et qui, si elle est acceptée, pourrait conduire le pays à de nouvelles élections.
Gonzalez Laya devrait arriver vers 14h30 heure locale (11h30 GMT) de Bruxelles et son agenda débutera cet après-midi du côté israélien par une réunion avec le chef des affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, suivie d'une rencontre avec le chef de l'opposition, Yair Lapid, selon l'agence de presse Efe.
Plus tard, il rencontrera le ministre de la coopération régionale, Ofer Akunis, et participera virtuellement à la présentation de l'Académie Ladino.
Jeudi matin, à 10 heures (7 heures GMT), il terminera sa visite du côté israélien par une réunion avec le président Reuvén Rivlin, après quoi il se rendra à Ramallah pour rencontrer les autorités palestiniennes, selon Efe.
Les relations de la partie palestinienne avec l'Espagne ont toujours été très étroites, et elle s'est même abstenue l'été dernier d'un vote condamnant Israël au Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Deux ans plus tôt, elle avait été le seul pays de l'UE à voter contre Israël, en demandant une enquête internationale sur la mort de deux cents manifestants palestiniens à la frontière de la bande de Gaza, causée par des tirs de snipers de l'armée.
Il y sera reçu par le président palestinien Mahmoud Abbas à la Muqata, ou palais présidentiel, puis se rendra au ministère des affaires étrangères pour une entrevue avec son homologue, Riyadh al-Malki, après quoi les deux hommes feront des déclarations à la presse. Son voyage se terminera jeudi après-midi, où il rencontrera enfin le Premier ministre palestinien Mohamad Shteyeh, accompagné par Al-Malki.