Joe Biden espère un accord entre Israël et le Hamas avant le Ramadan

L'élan remarquable des négociations sur une éventuelle trêve et un accord de libération d'otages entre Israël et le Hamas au cours du mois dernier se reflète dans les récentes déclarations optimistes du président américain Joe Biden.
Selon lui, un accord entre Israël et le Hamas "est proche" et pourrait être annoncé dès le week-end prochain ou lundi, une semaine avant le début du ramadan. "J'espère que lundi prochain [4 mars], nous aurons un cessez-le-feu", a déclaré Biden.
Les pourparlers sur un accord de cessez-le-feu se sont intensifiés ces dernières semaines, l'objectif étant de parvenir à un accord avant le début du mois sacré musulman. À cet égard, selon Biden, Israël a accepté de suspendre ses opérations pendant le ramadan, qui commence le 10 mars, si un accord est conclu. Cette trêve servirait également à "faire sortir tous les otages", a expliqué le président dans l'émission "Late Night With Seth Meyers" sur la chaîne NBC.
President Biden said he hopes a cease-fire between Israel and Hamas can take effect by early next week.
— The Associated Press (@AP) February 27, 2024
Biden commented on the negotiations in New York after taping an appearance on NBC’s “Late Night With Seth Meyers.” pic.twitter.com/lPydb0HDqs
Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, a également fixé la date limite du début du Ramadan pour que le Hamas libère les plus de 130 otages qu'il détient à Gaza depuis le 7 octobre.
Si l'organisation terroriste n'accepte pas, Israël élargira son offensive dans le sud de l'enclave palestinienne, en avançant vers Rafah, considéré comme le "dernier bastion du Hamas" et un refuge pour des milliers de Gazaouis qui ont fui les combats ailleurs dans le territoire.
"Le Hamas a le choix : il peut se rendre, libérer les otages et les habitants de Gaza pourront célébrer la fête du Ramadan", a souligné Gantz.
Prudence face à l'optimisme de Biden
Le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, n'a pas été aussi optimiste que M. Biden et a souligné que "c'est au Hamas" de parvenir à un accord avant le Ramadan. "Nous pensons qu'il est possible de parvenir à un accord et nous espérons que le Hamas l'acceptera", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Nous avons besoin que le Hamas dise oui", a-t-il ajouté.
Pour l'heure, le groupe terroriste a déjà commenté les remarques de Biden, les qualifiant de "hâtives". "Il y a encore de grandes lacunes à combler avant une trêve", a déclaré un haut responsable du groupe à l'agence Reuters.
The IDF says it struck a Hamas command center and a launcher used to carry out a rocket fire from the Gaza Strip on southern Israel yesterday morning, within several hours of the attack.
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) February 27, 2024
According to the IDF, several hours after the rocket fire on Kissufim and Re'im, the Israeli… pic.twitter.com/btkccCTrHb
Un haut fonctionnaire israélien cité par Ynet a également minimisé les remarques de Biden, affirmant qu'il ne comprenait pas "sur quoi se fonde son optimisme", alors que le Hamas est susceptible de rejeter la dernière proposition des médiateurs internationaux.
Le Hamas reçoit une nouvelle proposition de trêve de 40 jours
Le projet, élaboré lors de récents pourparlers à Paris, prévoit une pause de 40 jours dans toutes les opérations militaires israéliennes et l'échange de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens - y compris des femmes, des jeunes de moins de 19 ans et des personnes âgées de plus de 50 ans - dans un rapport de 10 pour 1, selon Reuters.

L'accord prévoit également la réparation des hôpitaux et des boulangeries de Gaza, ainsi que l'entrée dans l'enclave de 500 camions d'aide par jour et de milliers de tentes et de caravanes pour héberger les personnes déplacées.
Toutes les tentatives de trêve ont échoué parce que le groupe terroriste exige qu'Israël mette complètement fin à la guerre, ce que Jérusalem rejette. Cette nouvelle proposition ne prévoit pas non plus le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, de sorte que le Hamas est susceptible de la rejeter à nouveau.