Argelia prohíbe a sus universidades la cooperación con Marruecos en el campo de la investigación científica

La rivalité de l'Algérie avec le Maroc s'étend au domaine de la recherche scientifique. Le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a ordonné aux universités du pays et à leurs étudiants de ne pas participer aux séminaires organisés par le Maroc et de cesser de coopérer avec les revues scientifiques du Royaume car ces publications soutiennent "les thèses marocaines sur la question du Sahara", rapporte Al-Arab.
Alors que certains analystes condamnent cette décision, soulignant qu'elle reflète la tension continue de l'Algérie contre Rabat, les politiciens marocains soulignent le manque d'objectivité et de retenue de la part des autorités algériennes en matière de politique étrangère.

Mohamed Mamouni Al Al Allawi, journaliste au quotidien arabe, rapporte que le ministère de l'Éducation a reçu cet ordre dans une lettre du ministère des Affaires étrangères. La diplomatie algérienne est donc à l'origine de cette décision, qui souligne la forte inimitié entre Alger et Rabat. Dans cette lettre, le ministère de Ramtane Lamamra indique que plusieurs professeurs d'université algériens sont liés à certaines revues scientifiques marocaines, telles que le Journal Al-Bahith pour les études et recherches juridiques et judiciaires.
Cette décision, selon l'analyste international Nabil Andalousi, "confirme la tendance hostile du régime algérien". "L'extension de cette hostilité aux domaines scientifique, de la connaissance et universitaire est un véritable échec", ajoute Andalousi, cité par Al-Arab. Au contraire, selon l'expert, "la politique étrangère du Maroc a fait preuve de maturité dans ses relations avec l'Algérie, malgré les provocations répétées".

L'Algérie a décidé de rompre unilatéralement ses liens avec le Maroc en août dernier. Alger a invoqué un "concours de circonstances" pour expliquer cette rupture diplomatique, bien que la présidence algérienne ait depuis longtemps manifesté son mécontentement à l'égard des politiques marocaines, notamment celles liées à la question du Sahara occidental. L'Algérie a également accusé le Maroc d'être à l'origine de plusieurs incendies dans la région de Kabylie et de soutenir les radicaux islamistes, bien qu'elle n'ait pas fourni de preuves pour ces accusations.
Selon des analystes cités par Al-Arab, la dernière décision algérienne relative à l'éducation et à la science "expose la véritable raison de la rupture par l'Algérie de ses relations diplomatiques avec le Maroc : la colère face aux succès diplomatiques marocains et le fort soutien international au plan marocain pour le Sahara".

D'autres experts soulignent que ce nouvel épisode d'hostilités vise principalement à "détourner l'attention du peuple algérien des problèmes internes et à renforcer les accusations d'un prétendu complot marocain visant à miner l'Algérie".
Le président du Parlement marocain, Rachid Talbi Alami, a également commenté ce dernier mouvement algérien, déclarant que "l'intransigeance des dirigeants algériens a conduit à la perte d'opportunités de développement et d'intégration économique et sociale entre les peuples du Maghreb".