Les États-Unis éliminent un dirigeant de Daesh responsable de la planification d'attaques en Europe

Le Commandement central américain porte un nouveau coup au groupe djihadiste. L'armée américaine a annoncé la mort d'un dirigeant de Daesh lors d'une frappe de missile Hellfire tirée par un drone dans la ville de Kili, dans la province d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie. L'homme identifié comme Khalid Aydd Ahmad al-Jabouri était responsable de la planification des attaques de Daesh en Europe et du développement de la structure hiérarchique du groupe.
L'attaque aurait blessé le chef djihadiste alors qu'il parlait au téléphone et la défense civile syrienne, connue sous le nom de Casques blancs, serait venue à son secours. "Nos équipes ont transporté le blessé à l'hôpital de Bab Al-Hawa, où il est décédé, ont-ils indiqué sur leur compte Twitter. L'opération "unilatérale" était précise. Selon le CENTCOM, aucun civil n'a été tué ou blessé dans l'attaque.
CENTCOM forces conducted a unilateral strike in Syria killing an ISIS senior leader responsible for planning attacks into Europe. pic.twitter.com/hwVjqdUTee
— U.S. Central Command (@CENTCOM) April 4, 2023
Une nouvelle frappe qui "perturbera temporairement la capacité de l'organisation à planifier des attaques extérieures", a déclaré le Commandement central américain (CENTCOM) dans un communiqué.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a également rapporté la mort du chef djihadiste près du village de Kefteen, la zone contrôlée par les opposants au régime de Bachar el-Assad. Une zone devenue un bastion de Daesh et où se sont réfugiés les principaux chefs djihadistes après leur défaite en 2019.
"Bien que dégradé, le groupe reste capable de mener des opérations dans la région avec la volonté de frapper au-delà du Moyen-Orient", a déclaré le général Michael Kurill, responsable du CENTCOM en Syrie. En effet, des voix se sont élevées pour réclamer de nouvelles frappes militaires en Occident afin de venger la mort de l'ancien chef de l'organisation, Abu Ibrahim al-Hashimi al-Quraishi, éliminé par les États-Unis en juillet 2022.
A person was killed by a missile strike from an unidentified drone on the outskirts of the town of Killi, north of #Idlib, #Syria, today, Monday, April 3. Our teams responded and took the injured person to Bab Al-Hawa Hospital, where he died.#WhiteHelmets pic.twitter.com/pnmM9PYuZf
— The White Helmets (@SyriaCivilDef) April 3, 2023
Ces tentatives sont destinées à s'ajouter aux attaques djihadistes historiques en Europe. Daesh a revendiqué les attentats contre le magazine satirique Charlie Hebdo à Paris en janvier 2015 et ceux de la banlieue de Saint-Denis avec 130 morts en décembre de la même année ; à l'aéroport de Bruxelles en 2016 ; à la Manchester Arena en 2017 ; et l'attaque de La Rambla à Barcelone en 2017, la dernière perpétrée par Daesh en Europe.
Pour la coalition internationale contre le terrorisme dirigée par Washington, elle reconnaît qu'elle ne cessera pas ses opérations contre Daesh. Au cours des 48 dernières missions, 22 membres de Daesh ont été éliminés et 25 autres membres de l'organisation ont été arrêtés, auxquels s'ajoute désormais Ahmad al-Jabouri. La lutte contre le terrorisme ne cesse pas, et pour Michael Kurill, elle ne cessera pas jusqu'à "la défaite définitive et durable de Daesh".
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui ont tué deux kamikazes de Daesh à Hasakah en Syrie vendredi, sont également engagées dans la lutte contre le terrorisme. "Les kamikazes sont tombés dans une embuscade et ont été tués avant d'avoir pu déclencher leurs explosifs", a déclaré le CENTCOM. La Syrie, tout comme l'Irak, a connu une recrudescence de l'activité terroriste. Les attaques ont été continues et particulièrement intenses en 2022 et au début de 2023.
Coordinateur Amériques : José Antonio Sierra.