L'Iran augmente sa flotte navale dans un contexte de nouvelle escalade des tensions avec les États-Unis
L'Iran annonce l'acquisition d'un nouveau navire de guerre en pleine escalade de la tension avec les États-Unis. Les Gardiens de la Révolution paramilitaires ont présenté jeudi dernier un nouveau porte-avions capable de transporter des hélicoptères, des avions sans pilote et des lanceurs de missiles.
Ce navire de guerre Shahid Roudaki, nommé d'après le commandant naval de la Garde assassiné, Abdollah Roudaki, mesure 150 mètres de long et 22 mètres de large. Il est équipé de radars tridimensionnels, de missiles sol-sol et sol-air.
Le commandant de la marine de la Garde, l'amiral Ali Reza Tangsiri, a laissé entendre que ses forces voulaient aller au-delà des eaux du Golfe et patrouiller en eaux profondes.
Toutefois, le navire semble être une réponse aux patrouilles de la marine américaine dans la région par sa cinquième flotte basée à Bahreïn. Les transporteurs américains passent régulièrement par les eaux du Moyen-Orient. L'Iran considère ces missions, ainsi que la présence croissante d'Israël dans la région, comme une menace.
L'annonce de l'acquisition de ce nouveau navire par l'Iran a été faite le jour même de l'arrivée en Israël du secrétaire d'État américain Mike Pompeo. L'objectif principal de Pompeo était de discuter avec les autorités israéliennes de la normalisation des relations avec les pays arabes et du risque que représente l'Iran pour la région.
Tout cela après la signature des accords d'Abraham par lesquels les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont établi des liens diplomatiques avec l'État d'Israël, sous la médiation du gouvernement américain de Donald Trump. L'établissement de relations avec Israël, auxquelles le Soudan a également adhéré par la suite.
La République islamique d'Iran a été identifiée comme responsable de plusieurs incidents déjà survenus dans les eaux du Golfe, liés à des attaques contre des cargos après que les États-Unis lui ont imposé des sanctions économiques et politiques pour des allégations de non-respect de l'accord nucléaire de 2015 limitant le programme atomique iranien, notamment dans le domaine des armements.
