Le Maroc continue de défendre sa souveraineté territoriale et de revendiquer le Sahara occidental comme un territoire sous sa souveraineté. Le pays nord-africain a reçu beaucoup de soutien pour sa proposition d'autonomie pour le territoire sahraoui à l'intérieur de la carte marocaine et continue d'insister sur la reconnaissance officielle de cette initiative comme la solution définitive au différend sahraoui.
C'est en ces termes que Omar Hilale, ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU), est intervenu mardi à New York à l'occasion du débat général de la 78ème session de l'Assemblée générale de l'ONU pour souligner que la proposition du pays nord-africain pour le Sahara occidental est la "seule" solution réelle et valable pour mettre fin au problème territorial dans la région.
S'exprimant lors de la 78ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, Omar Hilale a souligné que plus de 100 pays à travers le monde ont manifesté leur soutien à la formule marocaine d'autonomie pour le Sahara occidental, avec plus de 30 Etats et diverses organisations ayant ouvert des délégations diplomatiques autour du territoire à Dakhla et Laayoune, tous considérés par le Maroc comme ses provinces méridionales.

La proposition du pays nord-africain prévoit une large autonomie pour le Sahara occidental sous la souveraineté marocaine. Une initiative qui permettrait à l'administration sahraouie de gérer de nombreux domaines, la politique étrangère et la défense restant entre les mains de l'État marocain, tout en respectant les résolutions de l'ONU, comme l'a également fait remarquer Omar Hilale. Une formule qui servirait à développer la région sur le plan administratif, social et économique. La proposition a reçu un soutien important de la part des États-Unis, d'Israël, de l'Allemagne, des Émirats arabes unis et de l'Espagne (ancienne puissance coloniale dans la région), qui considèrent cette idée comme la manière la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste de résoudre le conflit sahraoui.
De l'autre côté, le Front Polisario, avec le soutien de l'Algérie, préconise l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui, ce qui est difficile à réaliser et bénéficie d'un soutien international moindre, comme l'ont souligné plusieurs analystes.
Sur ce point, le Maroc continue de soutenir les efforts de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui œuvre dans le sens du dialogue entre toutes les parties concernées pour parvenir à un accord.

De Mistura a tenu des consultations ces derniers mois avec des représentants du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et des membres du "Groupe des Amis", dont l'Espagne, les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni et la France. En d'autres termes, avec toutes les parties concernées par la question sahraouie. Il a également visité les camps de Tindouf, en territoire algérien, où il a pu se rendre compte des conditions difficiles dans lesquelles vivent ces personnes qui ont besoin d'une solution à la question sahraouie.
Le représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU a expliqué à l'Assemblée générale que le royaume marocain est en train de mettre en place un nouveau modèle de développement pour les provinces du sud avec un investissement de 10 milliards de dollars, qui a déjà un taux de réalisation de plus de 80%, avec la mise en œuvre de nombreux projets sociaux et économiques qui permettent à la région de s'imposer comme une plaque tournante des échanges entre l'Afrique et le reste du monde, comme le rapporte l'agence de presse officielle marocaine MAP.
Deuxième droit de réponse de Son Excellence l'Ambassadeur #Omar_Hilale, Représentant Permanent du Royaume du Maroc🇲🇦 auprès de @ONU_fr à New York, lors du débat général de la 78ème session de #UNGA78 🇺🇳, le 26 septembre 2023. https://t.co/mHsNQO1L5b
— Permanent Mission of Morocco to the UN (@Morocco_UN) September 26, 2023
Omar Hilale a indiqué que Staffan de Mistura a également pu constater lui-même le développement de la région lors de ses visites en septembre à Dakhla et Laayoune, dans ce qui est considéré comme le Sahara marocain.
"Cet effort d'envergure s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des nobles orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, contenues dans le discours du Souverain à l'occasion du 47ème anniversaire de la Marche Verte, le 6 novembre 2022", a rappelé Hilale. Dans ce discours, le roi Mohamed VI a souligné que "l'approche de la défense du Sahara marocain repose sur une vision intégrée alliant l'action politique et diplomatique à la promotion du développement socio-économique et humain dans la région".

Le Maroc pointe du doigt l'Algérie
Omar Hilale a également eu des mots pour l'Algérie, le grand rival régional du Maroc, surtout après la décision algérienne de rompre les relations diplomatiques avec le royaume marocain en août 2021 après l'avoir accusé d'"actes hostiles", bien que le monarque Mohamed VI ait à maintes reprises tendu la main à son voisin algérien pour maintenir une bonne relation entre les deux pays voisins du Maghreb.
Le représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies a exprimé la préoccupation de Rabat quant à la situation humanitaire compliquée dans les camps de Tindouf, dont l'Algérie devrait être tenue pour responsable puisque les camps sont situés sur son propre territoire.

Le Maroc considère que l'Algérie a cédé illégalement ses compétences territoriales au Front Polisario, considéré comme une milice séparatiste armée qui déstabilise la région.
Premier droit de réponse de Son Excellence l'Ambassadeur #Omar_Hilale, Représentant Permanent du Royaume du Maroc🇲🇦 auprès de @ONU_fr à New York, lors du débat général de la 78ème session de #UNGA78 🇺🇳, le 26 septembre 2023. https://t.co/aA5lPrthXv
— Permanent Mission of Morocco to the UN (@Morocco_UN) September 26, 2023
Omar Hilale a lancé un appel à la communauté internationale pour le refus de l'Algérie d'autoriser un recensement des personnes vivant dans les camps de réfugiés et a également dénoncé les allégations de détournement et de mauvaise gestion de l'aide humanitaire internationale destinée aux réfugiés sahraouis dans le territoire, selon des rapports de diverses organisations, telles que le Programme alimentaire mondial (PAM), publiés en janvier 2023, comme l'a rapporté l'agence MAP elle-même.