Le chef du Hezbollah se dissocie des actions du Hamas et affirme que l'Iran soutient les "factions de la résistance" mais ne dirige pas leurs activités

Nasrallah fait l'éloge de l'attaque du Hamas contre Israël, mais affirme qu'elle était "100 % palestinienne"

AFP PHOTO / HO / AL-MANA - Una imagen tomada de Al-Manar TV de Hezbolá el 12 de julio de 2023 muestra al líder del movimiento chiita libanés Hezbolá, Hassan Nasrallah, pronunciando un discurso televisado para conmemorar el aniversario de la guerra de 2006 con Israel
AFP PHOTO / HO / AL-MANA - Una imagen tomada de Al-Manar TV de Hezbolá el 12 de julio de 2023 muestra al líder del movimiento chiita libanés Hezbolá, Hassan Nasrallah

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé son premier discours depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre. Après plusieurs jours d'attente et s'adressant - virtuellement - à une foule rassemblée dans un quartier de Beyrouth, Nasrallah a commencé son discours en se remémorant et en faisant l'éloge des "martyrs". "Il n'y a pas de guerre plus sainte que cette guerre contre les sionistes", a souligné le chef du Hezbollah depuis un lieu inconnu. 

Au cours de son discours très attendu, qui a duré une heure et demie, M. Nasrallah a souligné que l'attaque du Hamas contre Israël était "une décision 100% palestinienne" planifiée dans le "plus grand secret". Nasrallah a également souligné que si la République islamique d'Iran soutient les "factions de la résistance", elle ne dirige pas leurs activités.

En ce qui concerne ce soi-disant "axe de la résistance", le chef du Hezbollah a remercié les Houthis yéménites et irakiens d'avoir lancé des attaques contre Israël et les troupes américaines respectivement. 

Il a également salué les actions du Hezbollah, soulignant à ce stade qu'ils sont en guerre "depuis le 8 octobre". Le groupe chiite libanais, soutenu par la République islamique d'Iran, a lancé des attaques sur le territoire israélien depuis le début du conflit, entraînant l'évacuation de nombreuses communautés dans le nord d'Israël.

À la veille de ce discours, le groupe chiite soutenu par Téhéran a lancé ce qui semble être sa plus grande offensive à ce jour, annonçant 19 attaques simultanées contre des positions de l'armée israélienne et utilisant pour la première fois des drones explosifs.  

Selon Nasrallah, les actions du Hezbollah contre le nord d'Israël "diminuent la pression sur Gaza". "Toutes les options sont sur la table. Nous pouvons agir à tout moment, nous devons tous nous préparer à tous les scénarios", a averti le chef du Hezbollah, qui a également annoncé la mort de 57 membres de ses forces.

En plus de blâmer Israël, Nasrallah a également blâmé les États-Unis pour la situation à Gaza et a critiqué les nations arabes pour ne pas avoir ouvert le point de passage de Rafah et pour avoir maintenu des relations diplomatiques avec Israël. À cet égard, il a exhorté les pays de la région à couper leurs liens avec Israël et à suspendre leurs exportations.  

Nasrallah a également fait référence aux plus de 200 otages retenus à Gaza, soulignant que leur libération ne serait possible que par la négociation.

Alors que beaucoup s'attendaient à une déclaration de guerre formelle, le chef du Hezbollah a terminé son discours en soulignant que la clé de leur combat était la patience. "Notre combat est la patience, pour empêcher l'ennemi d'atteindre ses objectifs", a conclu Nasrallah.

Selon l'analyste politique iranien Daniel Bashandeh, le fait que Nasrallah n'ait pas annoncé de mesures "sape la crédibilité de ses menaces". "Tout indique que la guerre se réduit à une question locale, entre Israël et le Hamas", explique-t-il.