Nasrallah fait l'éloge de l'attaque du Hamas contre Israël, mais affirme qu'elle était "100 % palestinienne"

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé son premier discours depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre. Après plusieurs jours d'attente et s'adressant - virtuellement - à une foule rassemblée dans un quartier de Beyrouth, Nasrallah a commencé son discours en se remémorant et en faisant l'éloge des "martyrs". "Il n'y a pas de guerre plus sainte que cette guerre contre les sionistes", a souligné le chef du Hezbollah depuis un lieu inconnu.
Hezbollah still hyping up Nasrallah speech on #Hamas war on #Israel, scheduled in 5 minutes. Pic showed crowd assembled at a watch party in Beirut's southern suburb. Hezbollah TV says 4 spots across #Lebanon were filled two hours ago. Hezbollah has been trying to push the… pic.twitter.com/es5Dfp8Lax
— Hussain Abdul-Hussain (@hahussain) November 3, 2023
Au cours de son discours très attendu, qui a duré une heure et demie, M. Nasrallah a souligné que l'attaque du Hamas contre Israël était "une décision 100% palestinienne" planifiée dans le "plus grand secret". Nasrallah a également souligné que si la République islamique d'Iran soutient les "factions de la résistance", elle ne dirige pas leurs activités.
En ce qui concerne ce soi-disant "axe de la résistance", le chef du Hezbollah a remercié les Houthis yéménites et irakiens d'avoir lancé des attaques contre Israël et les troupes américaines respectivement.
Huge crowds in Baghdad are listening to Hassan Nasrallah
— Samuel Ramani (@SamRamani2) November 3, 2023
The transnational appeal in the Arab world he cultivated after the 2006 Lebanon Israel War lives on pic.twitter.com/joXfOXJ08G
Il a également salué les actions du Hezbollah, soulignant à ce stade qu'ils sont en guerre "depuis le 8 octobre". Le groupe chiite libanais, soutenu par la République islamique d'Iran, a lancé des attaques sur le territoire israélien depuis le début du conflit, entraînant l'évacuation de nombreuses communautés dans le nord d'Israël.
À la veille de ce discours, le groupe chiite soutenu par Téhéran a lancé ce qui semble être sa plus grande offensive à ce jour, annonçant 19 attaques simultanées contre des positions de l'armée israélienne et utilisant pour la première fois des drones explosifs.
Two men were injured after a rocket from Lebanon struck the northern Israeli city of Kiryat Shemona. Most residents evacuated but several dozen remained. pic.twitter.com/dpSXxeWy0P
— Anna Ahronheim (@AAhronheim) November 2, 2023
Selon Nasrallah, les actions du Hezbollah contre le nord d'Israël "diminuent la pression sur Gaza". "Toutes les options sont sur la table. Nous pouvons agir à tout moment, nous devons tous nous préparer à tous les scénarios", a averti le chef du Hezbollah, qui a également annoncé la mort de 57 membres de ses forces.
En plus de blâmer Israël, Nasrallah a également blâmé les États-Unis pour la situation à Gaza et a critiqué les nations arabes pour ne pas avoir ouvert le point de passage de Rafah et pour avoir maintenu des relations diplomatiques avec Israël. À cet égard, il a exhorté les pays de la région à couper leurs liens avec Israël et à suspendre leurs exportations.
#Hezbollah's secretary-general Hassan Nasrallah today says Operation Al-Aqsa Flood on October 7 was kept secret from other members of #IRGCterrorists Axis of Resistance, and its decision and implementation was 100% Palestinian. Nasrallah is on message with #Iran's supreme leader,… pic.twitter.com/7j0Bo45oPK
— Jason Brodsky (@JasonMBrodsky) November 3, 2023
Nasrallah a également fait référence aux plus de 200 otages retenus à Gaza, soulignant que leur libération ne serait possible que par la négociation.
Alors que beaucoup s'attendaient à une déclaration de guerre formelle, le chef du Hezbollah a terminé son discours en soulignant que la clé de leur combat était la patience. "Notre combat est la patience, pour empêcher l'ennemi d'atteindre ses objectifs", a conclu Nasrallah.
Selon l'analyste politique iranien Daniel Bashandeh, le fait que Nasrallah n'ait pas annoncé de mesures "sape la crédibilité de ses menaces". "Tout indique que la guerre se réduit à une question locale, entre Israël et le Hamas", explique-t-il.