Le Qatar et l'Arabie Saoudite organisent une réconciliation par l'étreinte

Les dirigeants du Golfe ont appelé le 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe le sommet de la réconciliation. Ces derniers jours, des gestes ont été annoncés prédisant un rapprochement entre Riyad, Abu Dhabi et Doha. La plus importante d'entre elles a été l'annonce de la participation de l'émir du Qatar, Cheikh Al-Thani, au sommet en Arabie Saoudite, ce qu'il n'a pas fait depuis 2017.
Le Koweït, qui a été le principal médiateur entre les deux parties qui se font face suite au blocus du Qatar en 2017 par l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et l'Egypte, a été chargé d'annoncer hier la levée du blocus et la réouverture de l'espace aérien, terrestre et maritime.

Cette nouvelle est arrivée avant même le début du sommet, il était donc déjà prévu que les accords conclus impliqueraient un rapprochement entre les pays du Golfe. À leur arrivée à l'aéroport d'Al Ula en Arabie Saoudite, l'émir du Qatar et le prince héritier saoudien se sont embrassés chaleureusement pour mettre en scène la réconciliation.
Le ministre des affaires étrangères de l'Emirat, Anwar Gargash, a qualifié ce sommet d'"historique" à travers son compte Twitter, soulignant la nécessité d'une restauration des relations avec le Qatar et d'un retour à la cohésion du Golfe, après que les quatre pays aient accusé Doha de soutenir le terrorisme et les Frères musulmans, en plus d'avoir renforcé les relations avec l'Iran.

Les délégations des pays membres du CCG (Koweït, Bahreïn, Qatar, Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Oman) seront rejointes par le conseiller principal de Donald Trump, Jared Kushner, et le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Soukry.
Bien que la relation avec le Qatar soit le thème principal du sommet, d'autres aspects tels que la gestion de la pandémie, la solidité des systèmes de santé, la campagne de vaccination ou la situation au Yémen seront également abordés par les dirigeants du Golfe.