La réunion Ashkenazi-Shouky vise à consolider le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, rencontrera aujourd'hui au Caire son homologue égyptien, Sameh Shoukry. Au cours de la réunion, les deux ministres discuteront du cessez-le-feu actuel entre le groupe Hamas et Israël. L'Égypte joue un rôle clé dans cette trêve, car elle a été le principal médiateur dans l'accord du cessez-le-feu.

Ashkenazi et Shoukry chercheront également des moyens de renforcer les liens bilatéraux et discuteront des plans de reconstruction de la bande de Gaza après 11 jours de bombardements.

Des responsables du Hamas pourraient se joindre à la réunion, puisque des délégations d'Israël et du groupe islamiste ont accepté de se rencontrer au Caire il y a quelques jours pour cimenter la récente trêve. Des projets de reconstruction de Gaza et un éventuel échange de prisonniers sont également sur la table.

Comme le rapporte EFE, une source proche du Hamas, qui a souhaité rester anonyme, a déclaré qu'Ismail Haniyeh, chef de l'organisation, arrivera ce matin au Caire pour discuter de toutes ces questions.

Depuis que le cessez-le-feu a été déclaré, l'Égypte a envoyé plusieurs délégations à Tel Aviv et à Gaza pour surveiller la mise en œuvre du cessez-le-feu. Elle a également coordonné l'aide internationale à Gaza. La semaine dernière, le président égyptien Abdel Fatah al-Sisi a promis de consacrer 500 milliards de dollars à la reconstruction de Gaza. Selon l'agence MENA, la position de l'Égypte pour cette réunion serait de défendre la consolidation du cessez-le-feu et de "mettre fin à l'occupation israélienne et d'établir un État palestinien indépendant pour éviter des cycles de conflit récurrents".

Ces derniers jours, d'autres réunions ont eu lieu dans la région avec le même objectif. Les États-Unis sont également un pays clé dans le conflit, c'est pourquoi le secrétaire d'État américain Antony Blinken a rencontré des responsables palestiniens et israéliens. Blinken s'est également rendu à Amman pour des entretiens avec le roi Abdullah II. La Jordanie, comme l'Égypte, est un médiateur traditionnel entre les Palestiniens et les Israéliens.

"Il était important de garantir le cessez-le-feu, en particulier compte tenu du bilan dévastateur de la violence sur les familles des deux côtés", a déclaré la secrétaire d'État lors de la conférence de presse qui a suivi sa rencontre avec le monarque hachémite. Au cours de la dernière escalade de la violence entre Israël et le Hamas, on estime que plus de 250 personnes ont été tuées, la plupart étant des Palestiniens.

Blinken s'est également montré optimiste quant à l'avenir de ce cycle de négociations qui peut renforcer la stabilité dans la région. "Nous considérons le cessez-le-feu non pas comme une fin, mais comme le début de quelque chose sur lequel nous pouvons construire", a-t-il déclaré. Cette trêve a été rendue possible, en plus de la médiation de l'Égypte, par la pression du président américain Joe Biden.

Pour que les réunions aboutissent et apportent un peu d'espoir au processus de paix, des négociations entre le Hamas et Israël sont essentielles. Tel Aviv a assuré que tout accord avec le groupe palestinien devait inclure la restitution des corps de deux soldats tués lors de la guerre de Gaza en 2014.