Sénégal et Maroc, des liens étroits

Le roi du Maroc Mohammed VI a été le seul dirigeant d'un pays extérieur à la région à être invité à l'investiture du nouveau président sénégalais, ce qui témoigne de la profondeur des relations bilatérales 
Aziz Akhannouch, jefe de Gobierno de Marruecos, y Bassirou Diomaye Faye, presidente de Senegal – PHOTO/X/@DiplomaciaM/MINISTERIO DE ASUNTOS EXTERIORES DE MARRUECOS
Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain, et Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal - PHOTO/X/@DiplomacyM/MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES DU MAROC

Le Maroc entretient des liens étroits avec le Sénégal. La dernière preuve en date est que le roi du Maroc, Mohammed VI, a été le seul dirigeant d'une nation extérieure à la région à être invité à l'investiture du nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye. 

  1. Promotion régionale africaine

Le Maroc a finalement été représenté par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, mais Mohammed VI a été le seul chef d'État extérieur à la région à recevoir une invitation formelle à assister à l'investiture de Bassirou Diomaye Faye. 

Aziz Akhannouch était chargé de représenter le roi Mohammed VI à Diamniadio, une ville de la région de Dakar, lors de la cérémonie d'investiture du nouveau président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, qui est devenu le plus jeune président du Sénégal, succédant à l'ancien président Macky Sall, bien qu'il représente l'opposition au long gouvernement dirigé par Sall lui-même. Macky Sall ne s'est pas représenté, laissant la représentation de son parti à Amadou Ba, qui a perdu les élections face à Bassirou Diomaye Faye, qui, deux semaines avant les élections, était même en prison. 

Aziz Akhannouch, jefe de Gobierno de Marruecos, y Bassirou Diomaye Faye, presidente de Senegal – PHOTO/X/@DiplomaciaM/MINISTERIO DE ASUNTOS EXTERIORES DE MARRUECOS
Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain, et Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal - PHOTO/X/@DiplomacyM/MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES DU MAROC

Le nouveau président s'est lui-même décrit comme "l'option de la rupture" avec le pouvoir en place, mais a appelé à la "réconciliation nationale" après plusieurs années d'instabilité et de crise politique. Tout cela après avoir remporté le premier tour des élections présidentielles du 24 mars face à Amadou Ba avec 54,28% des voix, contre 35,79% pour le candidat du parti au pouvoir.  

Aziz Akhannouch s'est rendu au Sénégal accompagné du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, conformément aux directives du roi Mohammed VI, suite à l'invitation de ce dernier à assister à l'investiture du nouveau président sénégalais.  

Cette invitation au monarque alaouite reflète, une fois de plus, la profondeur des liens de fraternité, de solidarité et d'estime qui unissent le Maroc et le Sénégal. Cette invitation indique également la profondeur du partenariat exceptionnel et multidimensionnel qui existe entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal dans tous les domaines.

La cérémonie de prestation de serment du nouveau président sénégalais s'est déroulée en présence de plusieurs chefs d'Etat, des présidents des commissions de l'Union africaine, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Aziz Akhannouch, jefe de Gobierno de Marruecos, y Bassirou Diomaye Faye, presidente de Senegal – PHOTO/X/@DiplomaciaM/MINISTERIO DE ASUNTOS EXTERIORES DE MARRUECOS
Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain, et Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal - PHOTO/X/@DiplomacyM/MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES DU MAROC

Promotion régionale africaine

Dans son discours à l'occasion du 48ème anniversaire de la Marche Verte, le roi Mohammed VI a lui-même lancé l'initiative marocaine d'investir dans la côte atlantique du pays, à partir du Sahara, afin de faire de l'Afrique atlantique une nouvelle zone de grande influence dans la politique et l'économie internationales. 

L'objectif était clair : axer la stratégie du Maroc sur la réhabilitation de la façade atlantique de la nation à partir du Sahara occidental ; mettre en évidence sa valeur géopolitique comme réponse à ce que le monarque alaouite a qualifié de "manœuvres des adversaires démasqués, cachés et disparus de la question du Sahara", en la transformant en une région et un espace de développement, de sécurité et de stabilité.

Tout cela en favorisant l'accès des pays africains environnants et du Sahel à l'océan Atlantique afin de promouvoir leur développement commercial et économique.  

Le roi Mohammed VI avait alors noté que "si la côte méditerranéenne est un trait d'union entre le Maroc et l'Europe, la côte atlantique est la porte du Maroc sur l'Afrique et sa fenêtre sur l'espace américain", ajoutant que "c'est là l'origine de notre engagement à réhabiliter le littoral au niveau national, y compris la côte atlantique du Sahara marocain, ainsi qu'à structurer cet espace géopolitique à l'échelle africaine". 

Le Sénégal est l'un des pays de cette région d'Afrique de l'ouest qui peut bénéficier de cette initiative africaine de développement vers l'Atlantique, à laquelle le Maroc participe activement en raison de sa situation géopolitique. Un mouvement géopolitique qui rapproche encore plus deux pays partenaires et alliés, le Sénégal et le Maroc.