Bruxelles propose un passeport COVID pour sauver la saison estivale

Sur proposition de la Commission européenne, la création du certificat vert numérique, plus connu sous le nom de passeport COVID, va être lancée. L'objectif est de sauver la saison estivale, ce qui aura un impact positif surtout dans les pays qui dépendent davantage du secteur touristique. C'est précisément l'un d'entre eux, la Grèce, qui a pris l'initiative de rejoindre rapidement l'Espagne, le Portugal et Malte.
Il sera publié gratuitement et les informations apparaîtront à la fois dans la langue officielle de chaque pays et en anglais. Le passeport contiendra des informations de base sur le porteur et son utilité ne sera pas seulement limitée au territoire de l'Union européenne, mais sera également valable en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse.
Le certificat vert numérique sera délivré par les autorités nationales et servira de preuve qu'une personne a été vaccinée, a eu un résultat négatif récent ou s'est rétablie de la maladie et est immunisée.

Le passeport sera en format numérique et en format papier, et dans les deux cas, il comprendra un code QR avec une signature numérique pour empêcher la falsification, car il vérifiera l'authenticité et la validité du certificat. Les transporteurs pourront éviter les mesures restrictives imposées aux pays où ils se rendent, telles que la mise en quarantaine.
Il sera accessible aux citoyens de l'UE et aux membres de leur famille, aux ressortissants de pays tiers résidant dans l'UE et aux visiteurs autorisés à se rendre dans d'autres États membres.
À court terme, les personnes originaires de pays tiers qui ont été vaccinées pourront également faire une demande. Bruxelles n'exclut pas non plus d'accepter à l'avenir les certificats d'autres pays, à condition qu'ils soient fiables.
Une fois que la proposition a été faite par la Commission européenne, il appartient maintenant au Parlement européen et au Conseil de donner leur approbation. En outre, chaque État membre devra élaborer des normes techniques pour assurer le bon fonctionnement du passeport, ainsi que la protection des données personnelles.
L'idée est qu'il soit opérationnel avant cet été.

La Commission veille à ce que seules les données les plus essentielles apparaissent, à savoir le nom, la date de naissance, l'État d'émission, la date d'émission, le numéro d'identification du certificat et les informations COVID-19.
Les passeports des personnes qui ont été vaccinées contiendront le nom du vaccin, son fabricant, le nombre de doses et la date de la vaccination. Chez ceux qui ne sont pas vaccinés, mais dont le test corrobore qu'ils sont négatifs, apparaîtront la date et l'heure du test, le type de test, le centre où il a été effectué et, évidemment, le résultat.
Dans le troisième cas, le passeport des personnes qui ont vaincu la maladie et possèdent des anticorps indiquera la date du résultat positif, l'émetteur du certificat, la date de validité et la date de délivrance.
Tous les vaccins ayant reçu une autorisation de mise sur le marché dans l'UE seront valables, bien que chaque État membre puisse décider d'accepter ou non d'autres vaccins, comme le vaccin russe Spoutnik V. Actuellement, les vaccins Pfizer-BioNtech, Moderna, Jansen et Oxford/AstraZeneca ont été autorisés par les autorités sanitaires de l'UE.

En termes de tests, les tests NAAT, y compris la RT-PCR, et les tests antigéniques rapides sur la base de la recommandation 2021/C 24/01 du Conseil seront autorisés.
Le passeport servira à accélérer et à faciliter la libre circulation au sein de l'Union européenne, mais "il ne sera pas une condition préalable à la libre circulation", comme l'a assuré le commissaire à la justice Didier Reynders. En d'autres termes, les personnes qui n'ont pas de passeport pourront voyager, mais elles devront se conformer aux restrictions imposées par chaque État membre.
Cependant, s'il y a quelques critiques à ce sujet, c'est parce que par exemple les PCR ont un coût élevé de 100 et 200 euros, pas abordable pour tout le monde. En outre, dans certains pays comme l'Espagne, il existe un paradoxe : des milliers de touristes peuvent arriver alors qu'il y a des ressortissants qui, depuis des mois, ne peuvent pas rendre visite à leurs proches en raison des fermetures entre communautés autonomes.