La conférence examinera comment le changement climatique et la sécheresse font partie des défis qui affectent le plus le pays, en particulier son secteur agricole

Le Maroc accueille la 3e conférence internationale sur l'eau et le climat

PHOTO/ARCHIVO - La sécheresse est l'un des principaux défis environnementaux auxquels le Maroc est confronté, le niveau des réservoirs se situant à 24 % de leur capacité

La ville de Fès, au Maroc, accueillera la troisième conférence internationale sur l'eau et le climat (ICCS) les 6 et 7 juillet. L'événement sera co-organisé par le ministère marocain de l'Équipement et de l'Eau, le Réseau international des organismes de bassin (RIOB) et le Conseil mondial de l'eau (CME). Le thème principal de cette réunion sera "La gestion par bassin : clé de l'adaptation et de la réalisation des Objectifs de développement durable".  

Cinq sessions seront consacrées à des sujets tels que "l'innovation et les technologies pour les économies d'eau, la gestion des eaux souterraines et la mobilisation des ressources en eau". Environ 500 participants prendront part à cette réunion, dont "des représentants des Etats, des agences des Nations unies, des organisations internationales, des donateurs bilatéraux et multilatéraux, des organismes de bassin (nationaux et transfrontaliers), des autorités régionales et locales, et d'autres acteurs de la gestion de bassin", comme l'indique le RIOB. Les participants à cette réunion mettront à profit leurs expériences dans le secteur pour répondre aux défis posés par la sécheresse croissante dans le pays. 

La sécheresse est l'un des principaux défis environnementaux auxquels le Maroc est confronté, avec des niveaux de réservoirs à 24% de leur capacité. Au cours des deux dernières décennies, les périodes de sécheresse ont augmenté en fréquence et en intensité, principalement en raison du changement climatique et de la pénurie d'eau dans le pays. Par conséquent, le secteur agricole est le plus touché par ces conditions. Selon le programme Copernicus de l'UE, qui surveille l'évolution de la sécheresse à l'aide de satellites, "ils perdent leur végétation luxuriante et les palmeraies autrefois vertes sont désormais stériles et sèches. Cela pose des problèmes à la communauté nomade qui dépend des oasis pour faire paître ses moutons et ses chèvres. 

PHOTO/AFP - Presa de Al-Massira en el pueblo de Ouled Essi Masseoud, su embalse abastece de agua potable a varias ciudades
PHOTO/AFP - Barrage d'Al-Massira dans le village d'Ouled Essi Masseoud, son réservoir alimente plusieurs villes en eau potable

La situation devrait s'aggraver dans les années à venir, mais le gouvernement marocain a déjà commencé à prendre des mesures. Le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, a annoncé la mise en œuvre d'un programme de 10 milliards de Dh pour "réduire le coût de production d'un groupe de légumes et de fruits". Par ailleurs, pour lutter contre la sécheresse et réduire ses effets, le gouvernement a approuvé un programme d'approvisionnement en eau potable, dans lequel 20 usines de dessalement seront opérationnelles d'ici 2030, en utilisant une partie de l'eau produite pour les activités agricoles. Pour pallier la pénurie d'eau, le Maroc prévoit d'améliorer les infrastructures de stockage de l'eau en construisant 124 barrages dans le cadre du Plan national de l'eau 2020-2050.