El Banco Mundial recomienda a Marruecos reforzar la inversión en servicios públicos para hacer frente a la COVID-19

La Banque mondiale, ainsi que les Nations unies et les Hauts Commissaires pour le Plan (HCP), ont publié une déclaration commune recommandant au Maroc de renforcer les investissements dans les services publics pour faire face à la pandémie du COVID-19, qui a été reprise mardi par l'agence de presse marocaine MAP. Ces agences indiquent qu'il est nécessaire de renforcer la santé publique, l'éducation et l'administration en ces temps d'incertitude et aussi comme un pari pour l'avenir.
« Les services publics sont la seule garantie pour les secteurs les plus défavorisés de la population. Certains indicateurs commencent déjà à montrer l'impact de la crise sur l'accès aux services de base », souligne la note. En matière de santé, 30 % des familles ayant droit à des services de consultation pré et post-natale ont dû renoncer à ces services, selon l'enquête réalisée par le HCP en avril dernier sur les effets de la crise sur les familles, tandis que 36 % des Marocains ayant des enfants qui devraient être vaccinés ont renoncé aux services de vaccination, rappelle la même source.
Cette perturbation des services publics essentiels, souvent liée à la peur du virus, à l'incertitude sur la durée de la situation, à la mobilité réduite ou au manque de connectivité, peut créer des vulnérabilités latentes ou amplifier celles qui existent déjà et qui sont susceptibles de se manifester plus profondément dans les mois et les années à venir, met en garde la note. Selon la même source, il s'agit essentiellement du domaine de la santé (détection des pathologies et soins réguliers), mais aussi de l'éducation, où les interruptions de la scolarité augmentent le risque d'abandon.
La note appelle également à l'élaboration d'un nouveau modèle d'équilibre économique et de développement durable, en accord avec la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), en tirant les leçons de la crise actuelle et en ne laissant personne derrière.
Les principales recommandations pour le Maroc incluses dans la note préparée par ces agences comprennent le développement d'un nouveau modèle d'équilibre économique et de développement durable, en accord avec la réalisation des objectifs de développement durable, soutenu par le suivi des indicateurs déjà disponibles. Cette recommandation implique, dans un premier temps, de soutenir l'analyse des effets de la crise sur les différents secteurs, de soutenir la planification de la réponse économique et sociale, ainsi que la gestion des ressources.
Il est également important de collecter et d'analyser les données dans leur contexte afin de ne laisser personne de côté et de voir la crise comme une opportunité de renforcer la régionalisation avancée et de valoriser le rôle de la société civile. D'autres indications incluent l'examen de l'évolution de la pauvreté après la pandémie et la planification d'une réponse inclusive. Il s'agit notamment de planifier une réponse adaptée aux segments de la population les plus touchés par la crise et donc les plus susceptibles de tomber dans la pauvreté.