L'association patronale a dévoilé ses principales mesures, qu'elle considère comme prioritaires, telles que l'amélioration de la compétitivité des entreprises, la promotion du projet "Made in Morocco" et la liquidité des processus avec l'administration

Marruecos estimula la economía mediante la emisión de un fondo de inversión

PHOTO/FILE - Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Économie et des Finances du Maroc

Le gouvernement marocain a autorisé le lancement d'un fonds souverain, doté d'un budget de 4,1 milliards d'euros, afin de stimuler l'investissement public face à la crise qui plombe l'économie de l'État maghrébin, selon un responsable gouvernemental. Lors du Conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI, il a été décidé de procéder à "l'opérationnalisation" de ce plan de relance économique, créé en 2020, selon un communiqué du porte-parole du Palais royal, Abdelhak Lamrini. Malgré l'état délicat de l'économie du royaume, le gouvernement marocain prévoit une croissance de 4% et une inflation plus maîtrisée de 2% dans le projet de loi de finances (PLF) 2023 approuvé mardi. 

Le Roi du Maroc a souligné l'importance des investissements et leur rôle dans la stimulation du développement socio-économique et le renforcement de la capacité de l'Etat à financer les différents programmes de développement humain. La ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a fait une présentation au monarque et a affirmé que le projet de budget "a été élaboré dans un contexte international instable impacté en 2022 par une grave sécheresse, la pire depuis trois décennies, et les répercussions de la guerre en Ukraine", en tenant compte des répercussions en termes d'inflation et de perturbation des chaînes de production. 

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La loi de finances vise quatre axes : l'investissement, la liquidité des entreprises, la compétitivité et l'amélioration des relations entre les actions administratives de l'État et les entités privées. Parmi les priorités du PLF figurent les réformes de l'éducation, de l'administration et du système national de santé, la mise en place d'une assurance maladie obligatoire et la généralisation progressive des allocations familiales, dans un pays marqué par de fortes disparités sociales et régionales. 

"La dynamisation de l'investissement public sera orientée vers des projets d'infrastructures et des stratégies sectorielles ambitieuses pour renforcer la compétitivité du produit national et la souveraineté alimentaire, sanitaire et énergétique nationale", selon le communiqué officiel. 

La direction générale du Fonds d'investissement Mohammed VI a été confiée à l'ambassadeur du Maroc en France, Mohammed Benchaaboun, ancien ministre des Finances (2018-2021) et ancien banquier, qui quittera ce poste diplomatique qu'il occupe depuis octobre 2021. 

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Le premier segment du projet vise à optimiser le système national de santé en augmentant les fonds alloués au secteur de la santé et de la protection sociale. Le système de santé souffre de nombreuses lacunes, notamment d'une pénurie de personnel médical. Les hôpitaux marocains connaissent une pénurie aiguë, avec seulement 32 000 médecins et 65 000 infirmières opérant dans le secteur.  Le deuxième objectif principal du nouveau projet de loi budgétaire est la relance de l'économie nationale marocaine. Le pays d'Afrique du Nord cherche à relancer l'économie en soutenant l'investissement. Selon les instructions royales, le Maroc va activer les travaux du Fonds d'investissement Mohammed VI, un mécanisme qui vise à inciter les investissements de l'État. 

Le troisième objectif du projet de loi de finances porte sur l'accélération des réformes administratives par la rationalisation des procédures.  Ce secteur du projet de loi semble, par ailleurs, assurer une régionalisation avancée afin d'atténuer les disparités entre les différentes classes qui existent dans la société marocaine.

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Le quatrième objectif du projet vise à rétablir une marge budgétaire pour assurer la durabilité. Par ce biais, il est demandé au gouvernement de mobiliser toutes les ressources financières possibles à travers différentes étapes, dont l'amélioration de la collecte des impôts, l'adoption de mécanismes de financement innovants et la rationalisation des dépenses administratives de fonctionnement, entre autres. 

Pour faire face à ces mesures, le fonds sera doté de 45 milliards de dirhams (4,1 milliards d'euros), dont 15 milliards de dirhams provenant du budget de l'État et 30 milliards de dirhams levés auprès d'investisseurs institutionnels, nationaux et internationaux.