Marruecos paraliza su acuerdo con Alemania sobre el hidrógeno verde

Le Maroc continue sa position ferme envers les pays qui soutiennent clairement sa position sur le Sahara Occidental. Cette fois, en rompant les accords économiques avec l'Allemagne qui ont eu des répercussions directes sur son secteur énergétique. Après que le ministère marocain des Affaires étrangères a publié une déclaration reprochant à l'Allemagne de multiplier les "actes et actions hostiles aux intérêts supérieurs" contre le pays, Rabat a rappelé son ambassadeur, Zohour Alaoui, pour des consultations, ce qui a conduit au début d'une crise diplomatique.
Maintenant, le Maroc a décidé de continuer à aggraver cette crise après avoir paralysé l'accord sur l'hydrogène vert, un accord qui aurait été signé entre les deux pays l'année dernière. Cette paralysie aurait des répercussions directes pour l'Allemagne dans son projet de neutralité énergétique après s'être fixé comme objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 65 % d'ici 2030.
Cette décision a atteint le Bundestag allemand lui-même, où les députés du Parti démocratique libre (FDP) se sont interrogés sur les répercussions que cette décision pourrait avoir sur l'énergie. En réponse, le ministère des Affaires étrangères a pris position en déclarant que "l'alliance hydrogène germano-marocaine est basée sur une longue et fructueuse coopération au développement et sur le partenariat énergétique germano-marocain. Cette coopération est toujours d'intérêt mutuel du point de vue du gouvernement fédéral, mais elle est mise à l'épreuve en raison des développements actuels".

L'Allemagne, cependant, n'est pas restée sur la touche. Le pays allemand a décidé que l'argent allemand ne circulera pas jusqu'à nouvel ordre. Selon la Banque allemande de développement (KFW), tous les projets entre les deux pays ont été "reportés" et le ministère des Affaires étrangères a précisé que les fonds ne seront versés "que si le partenaire remplit ses obligations contractuelles".
L'accord de coopération énergétique a été signé l'année dernière à Berlin par l'ambassadeur Zohour Alaoui et le ministre allemand du développement, Gerd Müller, et aurait eu pour objectif de "développer le secteur de la production d'hydrogène vert et d'établir des projets de recherche et d'investissement dans l'utilisation de cette matière, source d'énergie écologique".
Dans ce sens, les deux pays ont donné le feu vert à l'exécution de deux nouveaux projets. Le premier était le "Power-to-X" visant à développer la production d'hydrogène vert et proposé par l'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN) ainsi que la mise en place d'une plateforme de recherche pour le développement du projet. Le second serait axé sur le transfert de connaissances et le renforcement des capacités en partenariat avec l'Institut de recherche sur l'énergie solaire et les énergies nouvelles (IRESEN).

Après ce coup d'arrêt, les entreprises procèdent déjà à un changement de stratégie car il y aurait en jeu 2 000 millions d'euros qui auraient été destinés à développer des projets à l'étranger permettant à l'Allemagne d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés pour parvenir à la neutralité énergétique. Dans ce sens, le porte-parole du FDP pour la politique de développement, Christoph Hoffmann, a affirmé que "construire une toile de fond menaçante contre le Maroc et affirmer que les projets d'hydrogène vert sont en danger n'est pas dans l'intérêt de l'Allemagne". D'autre part, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a estimé qu'il était nécessaire de se rendre au Maroc pour apaiser les tensions.