General Atomics a obtenu un contrat pour améliorer la détection autonome

Le drone MQ-9 Reaper sera amélioré grâce à l'intelligence artificielle

AFP/ISAAC BREKKEN - Un avion MQ-9 Reaper piloté à distance passe par là pendant une mission d'entraînement

La société américaine General Atomics Aeronautical Systems a remporté un contrat de près de 100 millions de dollars pour développer et améliorer l'intelligence artificielle des véhicules aériens sans pilote (UAV). Le contrat est financé par le ministère américain de la défense, en particulier par le Joint Artificial Intelligence Center (JAIC). Avec cet investissement, les États-Unis cherchent à améliorer les capacités des drones grâce à la détection autonome des éléments. L'amélioration de la capacité de reconnaissance grâce à l'intelligence artificielle augmentera les performances et les possibilités de ces avions sans pilote dans toutes les opérations militaires auxquelles ils peuvent participer : de la reconnaissance et du renseignement à l'attaque.

AFP/ETHAN MILLER : Un drone MQ-9 Reaper en vol sur la base aérienne de Creech à Indian Springs, Nevada 

General Atomics a choisi son célèbre MQ-9 Reaper pour la mise en œuvre du développement de cette nouvelle technologie, car, selon les termes du vice-président de la stratégie commerciale de la société, John Reid, "ce modèle est équipé du système d'assistance à la protection numérique et du radar à ouverture artificielle Lynx". Ce ne sera qu'une des nombreuses capacités offertes par cet énorme modèle de drone - il fait 11 mètres de long - qui est dans les forces armées américaines depuis 2007, après le succès de son prédécesseur, le MQ-1.

Un modèle très exporté

Les capacités offertes par ce modèle ont permis de l'exporter vers des pays comme la France, l'Italie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. L'Espagne a également acquis quatre machines pour un total de 158 millions de dollars, suite à la décision prise en 2015 dans laquelle le modèle israélien Heron TP a également été évalué. Le premier de ces drones a été livré en décembre 2019, et a été testé ces derniers mois par l'armée de l'air. Malgré le fait que ce drone puisse être armé, l'Espagne n'envisage pas de lui fournir cette capacité d'attaque, comme le font les États-Unis ou la France voisine avec ceux déployés au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane. L'Espagne ne dispose pas encore des quatre modèles, car elle continue de recevoir - le dernier a été produit il y a quelques jours - du matériel relatif à ce dispositif, qui ne se compose pas seulement du drone lui-même, mais de ses stations de télé-utilisation.

PHOTO/ SA-SECURITE/DRONES REUTERS/Airman de 1ère classe Michael Shoemaker/USAF : Des opérateurs de drones effectuent une mission d'entraînement au MQ-9 Reaper depuis une station de contrôle au sol de la base aérienne de Holloman, au Nouveau Mexique

Outre son exportation vers les pays européens et les membres de l'OTAN, la récente approbation de la vente de la Faucheuse MQ-9 aux Émirats arabes unis est significative. Suite aux accords d'Abraham qui ont normalisé les relations entre le pays du Golfe et Israël, un achat massif d'équipements militaires a été annoncé. En plus de la cinquantaine de F-35 d'une valeur de 10 milliards de dollars, les Émirats arabes unis ont demandé l'achat de 18 MQ-9 pour une valeur de 3 milliards de dollars supplémentaires. Outre les drones, les éléments nécessaires à leur armement, des missiles air-air et air-sol, dont les Hellfire, seraient achetés pour 10 milliards de dollars supplémentaires.

PHOTO/MINISTERIO DE DEFENSA : MQ-9 Predator B de l'armée de l'air espagnole 

Il est également important de noter que le Maroc exploite le frère cadet de ce Faucheur MQ-9, le Prédateur MQ-1 susmentionné. Bien que les capacités du modèle actuel soient de loin supérieures, le Maroc, avec l'aide des États-Unis, maintient ses quatre avions très à jour.