L'Espagne s'engage à introduire les nouvelles technologies dans les secteurs clés au Maroc

Le Centre espagnol pour le développement technologique et l'innovation (CDTI) est disposé à introduire de nouvelles technologies de l'information dans les secteurs de l'infrastructure, de l'automobile et de l'agriculture au Maroc, où il a investi 5 millions d'euros au cours des trois dernières années.
C'est ce qu'a annoncé mardi le directeur général du CDTI, Javier Ponce, lors d'un séminaire organisé à Rabat sous le titre "L'innovation entrepreneuriale au service de l'investissement", avec la participation de représentants d'une trentaine d'entités publiques et privées marocaines et espagnoles.
Selon Ponce, la coopération technologique se concentrera sur des domaines de grande importance économique pour les deux pays : la logistique, qui "est fondamentale pour les économies des deux pays, qui disposent d'un important réseau portuaire et aéroportuaire reliant plusieurs continents" ; et le secteur automobile, dont l'Espagne est le deuxième producteur de l'Union européenne (UE) et le Maroc le premier d'Afrique.
Le directeur du CDTI a également mis l'accent sur le secteur agricole, soulignant que la gestion technologique de l'agriculture est essentielle face aux défis liés au changement climatique, et a rappelé que l'Espagne est le troisième pays au monde comptant le plus grand nombre d'entreprises technologiques dans le secteur de l'agrotechnique.
"En 2030, l'UE interdira l'utilisation d'engrais chimiques, nous devons adopter toute notre production agricole à l'utilisation de biostimulants afin de garantir une agriculture durable (...). Cela n'est possible qu'avec l'introduction des technologies de l'information", a-t-il déclaré.
Selon le délégué du CDTI pour l'Afrique du nord et le Moyen-Orient, José Manuel Durán, l'organisme public espagnol a contribué au financement de 20 projets au Maroc au cours des trois dernières années, pour un budget total de 5,3 millions d'euros.