Le ministère israélien des affaires étrangères a organisé une session illustrative mettant en avant les réalisations diplomatiques suite à la signature des accords d'Abraham

Eliav Benjamin : "les accords d'Abraham ont réussi à dessiner un nouveau paysage géopolitique dans la région"

AFP/JACK GUEZ - Les Émirats et le Bahreïn signeront les accords de reconnaissance d'Israël à la Maison Blanche mard

Un an après la signature des accords d'Abraham, pactes qui ont marqué une étape historique dans la normalisation des accords d'Israël avec les Émirats arabes unis et Bahreïn, la diplomatie dans la région du Moyen-Orient a changé de manière spectaculaire. Pour la première fois, les relations ont été formalisées, apprenant à dépasser les différences pour créer une union de coopération forte et solide qui serait le signe de la nouvelle ère diplomatique dans la région. 

Le ministère israélien des affaires étrangères a organisé une session pour faire le point sur la situation diplomatique dans le pays un an après les accords d'Abraham. La session vise également à mettre en lumière les réalisations des accords d'Abraham. 

En ce sens, le directeur du département de coordination du ministère des affaires étrangères, Eliav Benjamin, a dirigé la session, soulignant le "travail acharné réalisé par le ministère des affaires étrangères dans la sphère diplomatique".

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Pour M. Eliav, les accords "font partie d'une grande initiative qui a réussi à dessiner un nouveau panorama géopolitique dans la région". "Cet événement est une excellente occasion de voir ce que nous avons réalisé par rapport à l'année dernière" et sert également "à parler d'un changement de paradigme dans les modes de relations diplomatiques". 

En outre, il a souligné que "le travail de diplomatie publique réalisé par le ministère des Affaires étrangères a réussi à aller au-delà du travail interne", car il a réussi à "faire passer le message que la diplomatie est une plateforme pour nous connecter" et qu'il a atteint "des endroits difficiles à atteindre". 

D'une part, le rayonnement diplomatique réalisé dans la région a été souligné, puisqu'en plus d'avoir réussi à ouvrir une ambassade aux Émirats arabes unis, des relations politiques et économiques ont été maintenues avec des pays arabes tels que le Bahreïn, le Maroc et le Soudan.

En plus de ces relations, les premiers vols directs entre Israël et le Maroc et vice versa ont été approuvés cette année, ce qui est un exemple du renforcement des relations entre les deux pays. En plus de ces vols, des vols directs vers les Émirats, le Bahreïn et le Soudan ont également été ajoutés. À cet égard, selon le ministère israélien des affaires étrangères, plus de 200 000 touristes israéliens se sont rendus aux EAU depuis l'approbation des accords, et il y a actuellement 43 vols hebdomadaires. 

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En effet, les Émirats arabes unis sont l'un des principaux pays avec lesquels les relations diplomatiques ont été les plus fructueuses puisque, comme l'a annoncé le directeur, "dans quelques semaines, l'agence spatiale israélienne conclura un accord avec l'agence spéciale des Émirats". "Le ciel n'est pas notre limite, nous allons plus loin", a-t-il souligné. 

En outre, l'inauguration récente de l'Expo 2020 aux Émirats arabes unis est un noyau diplomatique qui démontre les bonnes relations entre Israël et les pays qui ont signé les accords. En ce sens, Eliav Benjamin a souligné que "l'expo de Dubaï est un thème énorme qui répondra aux attentes initiales de millions de futurs visiteurs".

Dans cette ligne, le directeur a confirmé que "différents ministres israéliens visiteront l'Expo", étant les ministres de l'environnement et du tourisme, transférant ainsi l'opportunité de signer "une série d'accords avec les Émirats pour faire des affaires". 

En outre, il a souligné que, lors d'une récente visite, Israël a reçu le ministre de la sécurité alimentaire des Émirats arabes unis. À cet égard, il a souligné que de "grandes visites" ont été effectuées, qui ont permis "d'inaugurer des missions dans différents pays".

Du côté marocain, Benjamin a déclaré que "la mission marocaine est ici, elle sera opérationnelle et nous espérons que ces relations se termineront par l'inauguration d'une ambassade à Rabat".

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Ils annoncent actuellement une série d'accords visant les échanges universitaires, la coopération dans le domaine de la santé et dans différents secteurs. Dans cet ordre d'idées, il souligne que la coopération est devenue "une amitié" dans laquelle "nous parlons à nos alliés comme à des frères et sœurs, ce que nous voulons faire avancer et réaliser avec le reste des pays". 

D'autre part, dans l'avenir de la diplomatie israélienne, il prévoit que "les piliers destinés à soutenir les bases de la coopération avec les différents pays reposent sur quatre jambes : économique, politique, diplomatique et investissement". 

En outre, dans ce nouveau panorama, ils affirment que "pour développer des relations, il faut s'appuyer sur la confiance et se connaître suffisamment". 
C'est la preuve qu'il y a un "changement de paradigme" et qu'il y a donc eu un changement dans la dynamique et les attitudes au Moyen-Orient, ainsi que dans notre interaction lorsqu'il s'agit de parler de partenariats et de partager des opportunités.  Il faut donc "être plus pragmatique et plus concret". 

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Faisant référence à la pandémie, le directeur a souligné que "le COVID nous a montré que le monde est très petit et en même temps nous sommes très dépendants en termes de coopération, il faut donc être pratique, s'asseoir ensemble et unir les intérêts (...) être une alliance dans la tolérance face à l'extrémisme". "Ce sont les choses qui comptent pour nos générations", ajoute-t-il. "Nous devons continuer à construire un réseau avec les pays de la région et continuer à investir dans cette nouvelle façon d'établir des relations." 

"Créer un réseau avec les pays de la région est un autre type de diplomatie et un autre monde quand on regarde l'année dernière sur le plan de la coopération et de l'amitié. Nous devons aller au-delà de l'expansion des relations avec ces pays, les intensifier et les élargir", conclut-il.