Le chef rebelle libyen rencontre l'un de ses principaux alliés après que le GNA a quitté le processus de négociation à Genève

Haftar tient des consultations à Moscou après la suspension des négociations de paix

PHOTO/ Ministerio de Relaciones Exteriores de Rusia - Le maréchal rebelle libyen Khalifa Haftar, chef de l'ANL, est venu à Moscou pour rencontrer le ministre russe de la Défense, Sergei Shoigú. Le mouvement intervient quelques heures après que Fayez Sarraj a quitté la table des négociations.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de la Libye, a tenu mercredi à Moscou des consultations avec le ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu, à la suite de la suspension hier soir des négociations de paix par le gouvernement d'union national (GNA). « La nécessité de se conformer aux décisions prises lors de la conférence de Berlin a été confirmée », a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Avant la réunion dans la capitale allemande, les deux parties avaient convenu d'une trêve fragile, que les forces rebelles de Hafter auraient rompue à de nombreuses reprises ces dernières semaines, comme l'a rapporté le GNA dirigé par Fayez Sarraj et l'ONU.

« Les parties ont souligné une fois de plus qu'il n'y a pas d'alternative au règlement politique de la crise libyenne et aussi leur attachement à l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye », ajoute la note officielle. Haftar s'était déjà rendu à Moscou le 13 janvier pour participer à des consultations sur un cessez-le-feu que Sarraj avait signé, mais il a refusé de l'approuver jusqu'à une semaine plus tard à Berlin.

Les forces placées sous le commandement de Haftar ont lancé hier une douzaine de missiles contre un quai du port de Tripoli, d'où des pétroliers ancrés au pétrole et au gaz ont dû être évacués, avec l'objectif déclaré de couler un navire turc avec des armes pour le GNA. Haftar, qui domine la majeure partie du territoire libyen, tente depuis des semaines d’arracher au GNA le contrôle de la National Petroleum Company (NOC), le seul instrument de pouvoir et de financement laissé à son rival.

Le maréchal Haftar, qui contrôle la plupart des réserves de pétrole, bénéficie du soutien économique et militaire de la Russie, de l'Arabie saoudite, de l'Égypte et des Émirats arabes unis, et du soutien politique de la France et des États-Unis. Le gouvernement soutenu par les Nations unies domine à peine la capitale et reçoit un soutien économique et militaire de l'Italie, du Qatar et de la Turquie, ainsi qu'une reconnaissance politique de l'Union européenne.