Marruecos crítica la politización de los derechos humanos en África

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a critiqué aujourd'hui la politisation de la situation des droits de l'homme dans les pays africains par des parties qui "s'autoproclament évaluateurs" de ces droits sur le continent. S'adressant au Pré-Forum Mondial des Droits de l'Homme à Rabat, Bourita a regretté que ces parties, qu'il n'a pas nommées, "s'appuient sur des positions qui mettent de côté le dialogue et la coopération comme piliers de la protection (...) des droits de l'homme, pour adopter, malheureusement, des positions de double standard".
Le Maroc a critiqué à plusieurs reprises les rapports d'ONG internationales, telles qu'Amnesty International et Human Rights Watch, qui mettent en cause la situation des droits de l'homme sur son territoire, et a récemment rejeté une résolution du Parlement européen demandant la libération de journalistes marocains.
Bourita a déclaré dans son discours d'aujourd'hui qu'il n'existe pas de tutelle externe sur les droits de l'homme, ni de légitimation ex officio des évaluations étrangères. Il a souligné qu'"il n'y a pas d'alternative sérieuse à l'appropriation progressive, individuelle et collective de l'universalité de ces droits". Il a ajouté que l'engagement international des pays africains en faveur des droits de l'homme "ne peut être pris en otage par la logique de la confrontation politique", qui affaiblit davantage la solidarité universelle dans la défense de ces droits.
Le ministre marocain a toutefois appelé à une nouvelle diplomatie internationale des droits de l'homme basée sur le dialogue et la coopération. Il a également défendu la nécessité d'une nouvelle Convention de Vienne sur les droits de l'homme pour évaluer, moderniser et approfondir le système international qui protège ces droits, pour le rendre plus équilibré, et pour que les pays africains aient leur contribution dans ce système.
Le Pré-Forum mondial sur les droits de l'homme, qui s'est ouvert aujourd'hui à Rabat et durera deux jours, est l'étape préparatoire du 3ème Forum mondial sur les droits de l'homme qui aura lieu le mois prochain dans la capitale argentine, Buenos Aires.