Le Maroc démantèle une cellule terroriste à Tiznit et Sidi Slimane

Le Bureau central des enquêtes judiciaires de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a réussi à arrêter quatre membres extrémistes âgés de 22 à 44 ans qui opéraient pour le compte du groupe terroriste Daesh dans les villes de Tiznit et Sidi Slimane. Cette opération s'inscrit dans le cadre des efforts continus de l'administration marocaine pour maintenir la sécurité sur le territoire national.
L'arrestation a été effectuée sur la base d'un rapport émis par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui a indiqué la position des terroristes présumés qui étaient détenus par les membres de la Force spéciale de l'Escadron d'intervention rapide. Une demi-centaine de terroristes présumés, c'est le nombre total de personnes arrêtées par le Maroc cette année. 21 d'entre eux étaient des membres actifs d'Al-Qaïda.

Le rapport de la DGSN souligne que les éléments de preuve sur la base desquels l'enquête a débuté sont la découverte de matériel pour la fabrication d'explosifs et d'armes blanches. La même source indique que les perquisitions au domicile des suspects ont permis de saisir des objets paramilitaires, notamment des gilets tactiques, des casques, des lunettes télescopiques, des masques et divers appareils électroniques, ainsi que des manuscrits extrémistes.
Les données préliminaires de l'enquête ont montré que les membres de cette organisation terroriste étaient impliqués dans des opérations suspectes visant à obtenir les ressources financières et le soutien logistique nécessaires à la préparation de la mise en œuvre de projets terroristes.
Le rapport note que les suspects de cette cellule terroriste ont été maintenus en détention dans l'attente d'une enquête préliminaire sous la supervision du ministère public, qui traite les affaires de terrorisme, et ont été arrêtés pour vérifier tous leurs plans et projets terroristes et pour identifier toutes les connexions et extensions possibles de cette organisation terroriste.

Le Maroc a développé une stratégie efficace et globale de lutte contre le terrorisme et est devenu un partenaire international. Après les attentats de 2003 et l'attaque tragique de Casablanca, le pays a consolidé les mesures de sécurité et introduit une approche intégrée des actions policières, des réformes judiciaires, des initiatives préventives et de la coopération internationale. Au cœur de cette stratégie se trouve le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), créé en 2015.

Le pays marocain a axé sa stratégie sur cinq piliers fondamentaux : le contrôle des routes d'arrivée vers l'Europe, le maintien et la promotion de la stabilité dans la région, le maintien de partenariats internationaux étroits, la prévention de la radicalisation et l'activation de systèmes tels que le BCIJ et la DGSN, qui sont en charge de la sécurité nationale.
Abdellatif Hammouchi, directeur général de la DGSN et de la DGST, joue un rôle important dans cette dernière stratégie. Sous sa direction, le pays a intensifié ses efforts de lutte contre le terrorisme plus que jamais dans son histoire récente. Parmi ses principales réalisations figure la tenue de l'African Lion, qui sont d'importantes manœuvres militaires que le Maroc effectue conjointement avec d'autres pays.

Depuis 2017, le gouvernement marocain a lancé plusieurs programmes de réhabilitation et de réintégration des terroristes repentis, en proposant des ateliers, des recrutements et des conseils pour les aider à acquérir des compétences qui favorisent l'intégration sociale et économique. En sept ans, plus de 300 prisonniers en ont bénéficié. Mais la lutte contre le terrorisme ne s'arrête pas là.
Au cours des 10 dernières années, le Maroc a arrêté plus de 100 cellules terroristes, appartenant pour la plupart à Daesh.
La coopération internationale est un autre pilier essentiel de la stratégie antiterroriste du pays nord-africain. Le Maroc coopère étroitement avec des organisations telles qu'Interpol et Europol et entretient des alliances stratégiques avec des pays comme les États-Unis, l'Espagne et la France.
Cette coopération a joué un rôle très important dans la prévention des attentats et la séparation des réseaux terroristes dans le monde. En outre, le Maroc collabore également avec la CIA américaine et la DGSI française, deux des organismes de lutte contre le terrorisme les plus importants au monde.

La position géographique et géopolitique du Maroc est bonne en termes économiques, mais encore meilleure en termes d'importance pour la sécurité nationale et européenne. La protection du Maroc contre l'entrée de terroristes en provenance de la région du Sahel et du Moyen-Orient est d'une importance capitale pour la sécurité du monde entier.
Son rôle de barrière, de collaborateur et de partenaire des pays qui mènent la lutte contre le terrorisme (les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Espagne) est crucial. La sécurité et la sûreté de l'Europe découlent en grande partie de la lutte rigoureuse de Rabat contre le terrorisme radical. L'importance de la lutte contre le terrorisme est encadrée par la protection cruciale du débouché atlantique que les gouvernements de pays tels que la Russie, la Chine, l'Iran et l'Algérie appellent de leurs vœux.