Le président des États-Unis a annoncé la mise au point de traitements efficaces contre le COVID-19

Trump retourne à la Maison Blanche bien qu'il ne soit pas hors de danger du COVID-19

AFP/NICHOLAS KAMM - Le président américain Donald Trump regarde depuis le balcon Truman alors qu'il revient à la Maison Blanche depuis le Walter Reed Medical Center, où il a été traité au COVID-19, à Washington, DC, le 5 octobre 2020

Le président américain Donald Trump est revenu à la Maison Blanche lundi après un séjour de trois jours à l'hôpital pour le traitement du COVID-19, malgré l'avertissement de ses médecins selon lequel il n'est « pas sorti d'affaire ». 

Trump a été admis à l'hôpital militaire Walter Reed vendredi dernier après avoir ressenti des symptômes tels que la fatigue et la fièvre, mais ce lundi, avant de retourner à la Maison Blanche, il a déclaré sur Twitter : « Je me sens vraiment bien ! N'ayez pas peur du COVID. Ne la laissez pas prendre le dessus sur votre vie ». 

Le commentaire de Trump a été pour le moins controversé dans un pays qui a déjà connu plus de 210 000 décès dus à la maladie. 

Il s'est également attribué le mérite d'avoir mis au point des traitements efficaces pour le COVID-19. « Nous avons développé, sous l'administration Trump, de très bons médicaments et de très bonnes connaissances. Je me sens mieux qu'il y a 20 ans », a-t-il ajouté.

Le président a ainsi clôturé un week-end que beaucoup ont comparé à l'une de ses « émissions » télévisées et qui comprenait un tour ce dimanche dans une camionnette pour saluer les dizaines de partisans qui s'étaient entassés devant l'hôpital pour manifester leur soutien. 

Retour à la Maison Blanche

Lundi, après avoir annoncé sur Twitter son départ de l'hôpital, le président a quitté l'enceinte militaire à pied, portant un masque et saluant les caméras en levant le poing et aussi le pouce, deux de ses gestes caractéristiques. 

De là, il est monté à bord de l'hélicoptère présidentiel Marine One qui, en un court vol d'un peu plus de dix minutes, l'a ramené à la Maison Blanche, où il disposera d'un personnel médical prestigieux 24 heures sur 24. 

Une fois à la Maison Blanche, Trump a monté les escaliers du portique sud de la résidence, a enlevé son masque, a posé pour des photos et a salué le départ de Marine One. Quelques secondes plus tard, le président est entré dans le bâtiment sans masque. 

Bien que Trump ait également annoncé sur Twitter qu'il allait « bientôt » refaire campagne, son médecin personnel, Sean Conley, a reconnu qu'il n'était « pas sorti d'affaire » et qu'il se trouvait en « territoire inconnu » pour d'autres patients atteints de coronavirus en raison du type de traitement qu'il a reçu.
 

Une semaine pour vérifier vos progrès

Le président est en fait l'un des premiers patients connus atteints du COVID-19 à recevoir une combinaison de traitements puissants tels que le cocktail d'anticorps expérimental de la société pharmaceutique Regeneron qu'il a reçu vendredi, l'antiviral Remdesivir et le stéroïde dexaméthasone. 

La dexaméthasone est généralement administrée dans les cas graves du COVID-19, et de nombreux médecins mettent en garde contre l'administration de cette substance aux premiers stades de la maladie, comme dans le cas de Trump. 

Conley a déclaré que les médecins surveilleront Trump pour voir s'il est exempt du virus qui pourrait se propager, ce qui se produit généralement « dans les 10 jours, bien qu'il y ait une chance que ce soit tôt ou tard », a-t-il dit. 

« Nous pensons donc au week-end. Si nous pouvons arriver à lundi prochain et que c'est toujours le même, ou même mieux, mieux, nous pourrons enfin pousser un profond soupir de soulagement », a-t-il ajouté. 

Conley a reconnu que le consensus médical est que les patients atteints du COVID-19 sont particulièrement vulnérables pendant une période de sept à dix jours après l'enregistrement de leurs premiers symptômes, et que Trump n'a pas encore atteint ce point, mais il a déclaré qu'il est « prudemment optimiste » que tout ira bien.
 

28 jours avant l'élection 

Le président et candidat républicain à la réélection est impatient de reprendre sa campagne massive, car à 28 jours de l'élection présidentielle qui le mettra aux prises avec le candidat démocrate Joe Bien, les sondages sont plus défavorables que jamais.

Le deuxième débat présidentiel avec Biden, provisoirement prévu le 15 octobre à Miami et maintenant en question, est inscrit au calendrier. 

Trump devra faire face à ce sprint avec une Maison Blanche frappée par la pandémie avec plus d'une douzaine de positifs ces derniers jours, dont la première dame Melania Trump, la porte-parole présidentielle Kayleigh McEnany, ou son directeur de campagne Bill Stepien.