La Fondation FICRT fait don de 7,8 tonnes de nourriture aux familles menacées d'exclusion

Solidarité et empathie. Deux termes qui, plus que des mots, englobent des actions directes qui ont un impact direct sur le développement quotidien de la vie des gens. Dans une société qui va de plus en plus vite et dans laquelle nous nous sommes habitués à vivre vite, à consommer sans cesse et à ne pas valoriser ce que nous avons, à en vouloir toujours plus, il semble que ces mots passent tranquillement entre le quotidien sans faire beaucoup de bruit.
Au cours de nos journées souvent mouvementées, il est difficile de faire une observation de notre environnement social et la réalité est que, comme cela s'est produit depuis la naissance des sociétés, l'inégalité existe et il est nécessaire de commettre des actions qui réunissent des conditions égales, même si nous ne recevons rien en retour. Dans ce sens, et spécifiquement en Espagne, selon les données sur l'état de la pauvreté en Espagne (AROPE), 26,1% de la population est en danger de pauvreté ou d'exclusion sociale. À ce chiffre, il faut ajouter les ravages que la pandémie a causés dans la sphère économique de nombreuses familles qui, dans certains cas, n'auraient pas pu subvenir à leurs besoins sans la solidarité et le dévouement désintéressé.
À cet égard, la Fondation pour la culture islamique et la tolérance religieuse (FICRT) a joué un rôle actif en faisant don de denrées alimentaires aux familles menacées de pauvreté et d'exclusion. Rien qu'au mois de mai, le FICRT a fait don de 8 tonnes de nourriture à différentes fondations, en collaboration avec la banque alimentaire, pour tenter de remédier à la situation dramatique dans laquelle se trouvent de nombreuses personnes. La Fondation a fait plusieurs donations dans des villes telles que Grenade, Cordoue et Madrid. Dans cette dernière ville, le FICRT a collaboré avec des fondations telles que San Juan del Castillo et Panes y Peces, fondée par le jésuite Javier Rapullés, après avoir fait don de 2 600 kilos d'aliments. Ainsi, l'aide totale de la Fondation FICRT s'élève à environ 7,8 tonnes de nourriture, distribuées par ces trois villes.
Selon la directrice de la Fundación Pan y Peces, Rocío Redondo Delgado, "grâce à la générosité d'entreprises, d'associations, de fondations, de partenaires, de collaborateurs et de bénévoles, la Fundación Pan y Peces parvient à livrer chaque mois un chariot contenant de la nourriture, des produits de nettoyage et d'hygiène personnelle à plus de 2 500 personnes". La Fondation "Pain et Poisson" fait don à chaque famille d'un "chariot mensuel" contenant la nourriture et les ustensiles nécessaires à la vie quotidienne. Chacun d'entre eux est conçu de manière précise, en tenant compte des besoins de chaque famille et de ses composantes.
D'autre part, et selon les mots du président du Conseil d'administration de la Fondation, D. Alfred G. Kavanagh, "au milieu de la douleur et de la souffrance causées par le virus, il y a aussi un espace d'espoir qui grandit chaque jour grâce à l'unité de la citoyenneté dans l'adversité et à la générosité de tant de personnes qui collaborent à des initiatives de solidarité comme celle-ci".
En outre, la particularité de cette Fondation est l'exercice de cohésion et d'union qu'elle maintient entre les différentes communautés religieuses puisque pour elles l'objectif est d'aider les gens. Selon le président, la FICRT "est une fondation culturelle qui s'adresse donc aux communautés et aux personnes de toute religion. Nous avons des projets et des programmes avec des associations musulmanes et évangéliques, des contacts avec des communautés bouddhistes...".
A cet égard, Kavanagh rappelle que la Fondation repose sur deux piliers : la culture, fondamentale pour la compréhension de l'autre et le second, la tolérance. Dans cette ligne, depuis le FICRT, nous cherchons à créer un dialogue et à construire des ponts entre les communautés pour qu'elles puissent se connaître. Ainsi, les deux piliers promus par la Fondation seraient soutenus par la fraternité puisqu'ils considèrent que "la fraternité est essentielle dans une société fragmentée et matérialiste ; notre objectif est donc de créer un réseau d'associations de personnes qui travaillent pour que nous puissions nous connaître et sortir de nos préjugés", en se basant sur le document pour la fraternité humaine signé par le pape François et l'imam d'Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb.
Outre les dons alimentaires, le FICRT vise à "promouvoir la valeur de la tolérance religieuse entre les personnes de toutes cultures et religions, et à encourager les meilleures pratiques en matière de coexistence, de développement durable, de coopération, de solidarité, de respect des valeurs et de la diversité culturelle", ainsi qu'à travailler sur le multiculturalisme et l'éducation. Kavanagh soutient que "l'idée est d'essayer de faire en sorte que chaque semaine, nous puissions faire une activité spécifique pour entrer en contact avec les gens". Par exemple, les cours gratuits liés à la diplomatie islamique ou les cours d'arabe qui s'adressent aux personnes sans ressources afin qu'elles puissent étudier et connaître différentes réalités.
Des initiatives telles que celles menées par le FICRT sont nécessaires et importantes pour la réalité dans laquelle nous vivons. Selon la Fédération espagnole de la banque alimentaire, la demande de nourriture dans ses centres a augmenté de 50 % depuis le début de la pandémie. Cette nouvelle crise est une réalité dramatique qui, grâce à la solidarité et aux projets menés à bien par ce type de fondations, a considérablement réduit l'impact social de la crise et a radicalement transformé le mode de vie de nombreuses familles qui ne pouvaient pas subvenir à leurs besoins sans solidarité.