Le comité d'urgence considère que, même si le nombre de décès dus à la maladie diminue, la propagation de nouvelles variantes du coronavirus peut encore avoir un impact sanitaire majeur

L'OMS maintient le COVID-19 comme une urgence internationale

OPS/Karina Zambrana - Les enfants âgés de 5 à 11 ans sont vaccinés contre le COVID-19 au Brésil.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de maintenir la pandémie de COVID-19 comme une urgence internationale.

Le Comité d'urgence, composé d'experts indépendants, a reconnu que l'augmentation du nombre de cas ne s'accompagne plus habituellement d'une augmentation des décès et de la pression sur les systèmes de santé grâce à une plus grande immunité de la population. Toutefois, il a convenu à l'unanimité que la pandémie répond toujours aux critères d'un événement extraordinaire et que "l'émergence et la propagation internationale de nouveaux variants du SRAS-CoV-2 pourraient avoir un impact sanitaire encore plus important".

Les sous-variants omicron, tels que BA.4 et BA.5, continuent de provoquer des vagues de cas, d'hospitalisations et de décès dans le monde entier.

Le Comité note que la surveillance - y compris les tests et le séquençage - a été fortement réduite, ce qui rend de plus en plus difficile l'évaluation de l'impact des variantes sur la transmission, les caractéristiques de la maladie et l'efficacité des contre-mesures.

En outre, les diagnostics, les traitements et les vaccins ne sont pas déployés efficacement.

Enfin, les experts soulignent qu'il existe un décalage important dans la perception du risque COVID-19 entre les communautés scientifiques, les dirigeants politiques et le grand public.

"Les nouvelles vagues du virus démontrent que le COVID-19 est loin d'être terminé". Le directeur de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Gebreyesus, a déclaré lors d'une conférence de presse : "Nous devons lutter contre la progression du virus".

Les cas signalés à l'OMS ont augmenté de 30 % au cours des quinze derniers jours.

Le Dr Tedros a exhorté les gouvernements à revoir et à adapter régulièrement leurs plans de réponse au COVID-19 en fonction de l'épidémiologie et aussi de la possibilité d'apparition de nouvelles variantes.

"Les gouvernements doivent également s'efforcer d'inverser le déclin de la surveillance, des tests et du séquençage, et partager efficacement les antiviraux", ainsi que continuer à "rechercher les personnes non vaccinées pour construire le mur d'immunité vers l'objectif de 70 % de vaccination."

CDC Las lesiones de la viruela del mono suelen aparecer en las palmas de las manos
La variole du singe

La semaine prochaine, le Comité d'urgence se réunira pour évaluer s'il convient de déclarer une alerte sanitaire élevée pour la variole du singe, après avoir décidé de ne pas le faire le 25 juin. Les cas sont maintenant au nombre de 9 200 dans 63 pays.

"J'insiste à nouveau sur le fait que nous devons nous efforcer d'arrêter la transmission et conseiller aux gouvernements de mettre en place un système de recherche des contacts pour aider à stopper le virus, ainsi que pour aider les personnes en isolement", a-t-il ajouté.

Entre-temps, l'OMS continue de travailler avec la société civile et la communauté LGBTIQ+ pour lutter contre la stigmatisation entourant le virus et diffuser des informations afin que les gens puissent se protéger.

Elle se coordonne également avec les pays et les fabricants pour partager les vaccins, dont l'approvisionnement est actuellement insuffisant.

CDC/Alissa EckertJames Archer Ilustración de la bacteria resistente a los medicamentos, Mycobacterium tuberculosis.
Résistance aux antimicrobiens

L'OMS a publié mardi un rapport qui souligne la nécessité d'accélérer les essais de vaccins liés à la résistance aux antimicrobiens qui en sont aux derniers stades de développement. Bien que 61 vaccins candidats existent, "la plupart ne seront pas disponibles de sitôt", indique l'analyse.

"La pandémie silencieuse de résistance aux antimicrobiens est un problème de santé publique croissant", note le rapport. Ces infections sont associées à près de 4,95 millions de décès par an, dont 1,27 million sont directement attribués à la résistance.

La résistance aux antimicrobiens survient lorsque des bactéries, des virus, des champignons et des parasites se modifient au fil du temps et deviennent insensibles aux médicaments.

Les vaccins peuvent prévenir les infections et ont donc le potentiel d'arrêter la propagation.

L'analyse identifie 61 vaccins candidats à différents stades de développement clinique, dont plusieurs candidats à un stade avancé pour lutter contre les maladies figurant sur la liste des agents pathogènes prioritaires. Le rapport indique que ces candidats en phase avancée de développement présentent une faisabilité élevée, mais il prévient que la plupart ne seront pas disponibles de sitôt.

"La prévention des infections par la vaccination réduit l'utilisation des antibiotiques, qui est un facteur important de la résistance aux antimicrobiens. Pourtant, sur les six principaux agents pathogènes bactériens responsables des décès dus à la résistance, un seul, le pneumocoque (Streptococcus pneumoniae), dispose d'un vaccin", a expliqué le Dr Hanan Balkhy, sous-directeur général de l'OMS pour la résistance aux antimicrobiens. "Un accès abordable et équitable à des vaccins tels que les vaccins antipneumococciques est nécessaire de toute urgence pour atténuer la montée de la résistance aux antimicrobiens", a-t-il ajouté.

Le rapport préconise un accès équitable et mondial aux vaccins qui existent déjà, en particulier pour les populations qui en ont le plus besoin dans des contextes où les ressources sont limitées. Il vise également à orienter les investissements et la recherche vers des vaccins viables.

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