L'offensive est concentrée dans le sud de l'Ukraine, bien que les attaques sur Kiev et Kharkiv se poursuivent

Après avoir pris la ville de Kherson, l'armée russe se dirige vers Odessa

PHOTO/AP - Un convoi de véhicules blindés russes avance sur une route en Crimée, mardi 18 janvier 2022.

Une semaine après le début de l'invasion de l'Ukraine, l'armée russe a capturé la ville de Kherson, un point stratégique clé. Kherson, première grande victoire de Moscou depuis le début de l'offensive, est située sur les rives du fleuve Dniepr, près de son embouchure sur la mer Noire. Les troupes russes intensifient donc leurs efforts pour contrôler le sud du pays et le littoral de la mer Noire.

Après cette conquête, l'armée russe se dirige maintenant vers Odessa, la ville portuaire la plus importante d'Ukraine et la troisième du pays. Les services de renseignement américains ont affirmé que des navires de guerre étaient déplacés de la Crimée annexée par Moscou vers Odessa. L'armée ukrainienne a également affirmé qu'une flotte russe composée de quatre navires d'assaut amphibies se dirigeait vers la ville

REUTERS/VIACHESLAV RATYNSKYI - Civiles se entrenan para lanzar cócteles molotov para defender la ciudad, mientras continúa la invasión rusa de Ucrania, en Zhytomyr, Ucrania 1 de marzo de 2022

À l'est, les villes qui suscitent des inquiétudes sont Melitopol et Mariupol, toutes deux situées sur la mer d'Azov. Les autorités russes affirment avoir pris Melitopol après n'avoir "rencontré aucune résistance". Cependant, les citoyens sont descendus dans la rue pour protester contre l'occupation russe avec des drapeaux nationaux et en chantant l'hymne national.

Pendant ce temps, l'offensive contre Mariupol continue. Selon Reuters, le commandant séparatiste de Donetsk Eduard Basurin a déclaré à l'agence de presse Interfax que les forces russes pourraient intensifier le bombardement de la ville si l'armée ukrainienne ne dépose pas les armes.

La ville, isolée par les troupes russes, est dans un état critique. Le journaliste ukrainien The Kyiv Independent rapporte que la ville souffre de coupures d'électricité et de communications. "Les Russes bombardent sans relâche", a-t-il écrit sur Twitter.

REUTERS/SERHII NUZHNENKO - Una vista muestra vehículos militares destruidos en una calle, mientras continúa la invasión rusa de Ucrania, en la ciudad de Bucha en la región de Kiev, Ucrania, 1 de marzo de 2022

Le maire de Mariupol, Vadim Boichenko, a quant à lui annoncé que la population de la ville passerait la nuit de mercredi à jeudi sans eau, sans chauffage et sans électricité en raison des dégâts causés par les bombardements russes incessants sur les installations électriques, les zones résidentielles et d'autres points critiques de la ville, selon Europa Press.

Boichenko a également fait état de victimes parmi la population locale. "Le nombre de civils blessés augmente chaque jour. Il y a 128 personnes dans les hôpitaux. Nos médecins ne rentrent même plus chez eux, ils sont aussi nos héros", a-t-il déclaré à l'agence de presse ukrainienne UNIAN. 

AP/PAVEL DOROGOY  -   Vista de la plaza central tras el bombardeo del edificio del Ayuntamiento en Járkov, Ucrania, el martes 1 de marzo de 2022

Bien que Moscou concentre désormais son invasion sur le sud, d'autres villes du pays, comme Kharkov et Kiev, continuent de subir des bombardements constants. Pour tenter d'arrêter l'avancée russe vers la capitale, l'armée ukrainienne a bombardé le pont d'Irpin, l'une des principales entrées de Kiev.

Pendant ce temps, le centre de la capitale a été bombardé aux premières heures de la matinée. Le quartier de Goloséevo, dans le sud de la ville, et Pecherska, dans le centre, sont parmi les endroits où les explosions ont été le plus ressenties, ainsi que la station de métro Druzhba Narodov, selon l'UNIAM. Des missiles sont également tombés près de la gare de Kiev

Les attaques s'intensifient à Kharkov, bien que les forces ukrainiennes continuent de résister.  La deuxième ville russophone du pays a subi de lourds bombardements sur les bâtiments gouvernementaux, ainsi que sur un hôpital militaire et l'université de la ville, fondée en 1805. Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a souligné que ces attaques contre des infrastructures civiles "violent les lois de la guerre", rapporte EFE.