Le conseiller américain pour l'énergie et les infrastructures, Amos Hochstein, se rend à Riyad pour discuter de la question, ainsi que du programme nucléaire saoudien

Les États-Unis franchissent une nouvelle étape vers la normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite

AFP/AMER HILABI - Amos Hochstein, asesor principal de EE. UU. para la seguridad energética, y el ministro de Energía de Arabia Saudita, el príncipe Abdulaziz bin Salman al-Saud en 2022
AFP/AMER HILABI - Amos Hochstein, conseiller principal des États-Unis en matière de sécurité énergétique, et le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman al-Saud, en 2022

Les États-Unis poursuivent leurs efforts en vue d'une normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite. L'établissement éventuel de relations diplomatiques entre Jérusalem et Riyad a été le thème principal des récentes visites au Royaume de hauts fonctionnaires américains tels que le secrétaire d'État Antony Blinken, le conseiller pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord Brett McGurk et le conseiller pour la sécurité nationale Jake Sullivan.

Après les voyages de Blinken, McGurk et Sullivan, c'est maintenant au tour du conseiller principal pour les infrastructures mondiales et la sécurité énergétique, Amos Hochstein, qui devrait se rendre dans le pays du Golfe cette semaine, selon deux sources qui se sont confiées à Axios.

Le voyage de Hochstein s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les États-Unis pour amener l'Arabie saoudite à adhérer aux accords d'Abraham et à développer des relations avec Israël, une question que Washington considère comme relevant de la sécurité nationale.

En outre, un accord entre Riyad et Jérusalem serait bénéfique pour la stabilité de la région, ainsi que pour les deux pays dans différents secteurs, compte tenu de l'exemple d'autres pays arabes qui, ces dernières années, ont intensifié leurs liens avec Israël.

L'accord du siècle s'est avéré particulièrement important dans les domaines économique, commercial et culturel. Les signataires ont également développé une importante coopération en matière de défense et de sécurité

L'adhésion de Riyad à ces accords constituerait une étape historique qui marquerait un tournant au niveau régional. Cependant, le Royaume rappelle que cela ne sera pas possible tant que des progrès positifs ne seront pas réalisés dans le processus de paix israélo-palestinien. Compte tenu de la situation défavorable actuelle, il est peu probable que cela se produise "rapidement ou facilement", comme l'a souligné le secrétaire d'État.

Parallèlement au voyage de Hochstein, la sous-secrétaire d'État au Moyen-Orient, Barbara Leaf, se trouve également dans la région pour approfondir "l'intégration d'Israël" et répondre aux menaces de l'Iran. Avant son voyage, Leaf a reconnu que la normalisation entre l'Arabie saoudite et Israël "est un objectif ultime" pour les États-Unis, tout en soulignant qu'il y avait "beaucoup de désinformation" à ce sujet, faisant référence aux spéculations sur la proximité d'un accord.

Le programme nucléaire saoudien : un point clé des négociations 

Outre l'éventuelle normalisation entre les Saoudiens et les Israéliens, la visite de Hochstein portera également sur le programme nucléaire civil que le Royaume souhaite développer. À cet égard, comme le soulignent les sources d'Axios, la demande saoudienne d'un soutien américain à son programme nucléaire civil, qui comprend l'enrichissement de l'uranium, devrait être sur la table.

"Il s'agit de l'une des questions les plus difficiles et les plus sensibles dans les négociations américano-saoudiennes et américano-israéliennes", a déclaré la source. Néanmoins, tout accord entre Washington et Riyad est essentiel pour l'administration Biden, qui cherche à resserrer ses liens avec le Royaume à un moment où la Chine renforce son partenariat avec les pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite.

Blinken a également abordé la question avec le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisan bin Farhan, lors de son séjour dans le royaume. Bin Farhan a souligné que son pays espérait disposer de "la meilleure technologie au monde" pour développer son programme, indiquant à cet égard qu'il espérait parvenir à un accord avec Washington.