L'espoir d'un cessez-le-feu théorique grandit à Gaza

Des représentants du Hamas ont rencontré au Caire des négociateurs de l'Égypte et du Qatar, médiateurs aux côtés des États-Unis, pour répondre aux négociations sur le cessez-le-feu entre Israël et le groupe extrémiste palestinien
Un palestino busca sus pertenencias entre los escombros de las casas destruidas por los bombardeos israelíes en Rafah, en el sur de la Franja de Gaza, el 11 de marzo de 2024, en medio de las continuas batallas entre Israel y el grupo militante palestino Hamás – PHOTO/SAID KHATIB/AFP
Un Palestinien cherche ses affaires dans les décombres des maisons détruites par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 mars 2024, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas - PHOTO/SAID KHATIB/AFP
  1. Un cessez-le-feu permanent
  2. Pression sur les parties

La guerre de Gaza a commencé le 7 octobre par une attaque sans précédent des commandos du Hamas dans le sud d'Israël, tuant quelque 1 170 personnes, pour la plupart des civils, selon les chiffres officiels. Les terroristes ont enlevé quelque 250 personnes et en ont détenu 129 dans la bande de Gaza, et les autorités israéliennes affirment qu'au moins 34 d'entre elles ont été tuées.

En réponse, Israël a juré de "détruire" le Hamas, qui dirige la bande de Gaza depuis 2007, et a lancé une campagne militaire contre la région qui a tué jusqu'à présent 34 488 personnes, pour la plupart des civils, selon le ministère de la santé du Hamas. 

Après presque sept mois de conflit entre le groupe terroriste Hamas et ses alliés, et Israël, les indicateurs des réunions ont été positifs en termes de trêve possible et d'échange d'otages à Gaza. 

El secretario de Estado estadounidense, Antony Blinken, se reúne con el presidente egipcio, Abdel Fattah al-Sisi, en El Cairo el 6 de febrero de 2024. La escala del máximo diplomático estadounidense en Egipto forma parte de una gira de crisis en Oriente Próximo en la que busca una nueva tregua y “un final duradero” a la guerra entre Israel y Hamás - PHOTO/Mark Schiefelbein/POOL/AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken rencontre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi au Caire, le 6 février 2024 - PHOTO/Mark Schiefelbein/POOL/AFP

Antony Blinken, qui doit se rendre en Israël et en Jordanie dans les prochains jours, a déjà tenté d'unir ses forces en faveur d'un cessez-le-feu lors du Forum économique mondial de Riyad, en Arabie saoudite, avec les ministres des Affaires étrangères des pays occidentaux et arabes. 

Blinken s'est dit optimiste quant à la possibilité que le groupe terroriste Hamas "accepte" la proposition israélienne, et a déclaré que l'offre d'Israël ce week-end était "très généreuse". Les services de renseignement égyptiens ont déclaré que la délégation du Hamas quitterait le Caire et "reviendrait avec une réponse écrite à la proposition de cessez-le-feu", selon des sources égyptiennes citées par Al-Qahera News. 

Esta fotografía publicada por el ejército israelí el 27 de marzo de 2024 muestra tropas sobre el terreno en la Franja de Gaza, en medio de batallas entre Israel y Hamás - Ejército israelí/AFP
Cette photo publiée par l'armée israélienne le 27 mars 2024 montre des troupes sur le terrain dans la bande de Gaza au milieu des combats entre Israël et le Hamas - Ejército israelí/AFP

Un cessez-le-feu permanent 

En marge du Forum économique mondial, le ministre britannique des affaires étrangères, David Cameron, a affirmé que le plan de cessez-le-feu proposé par le Hamas comprenait une trêve de 40 jours et "la possibilité de libérer des milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération d'otages". 

Una mujer cuelga flores sobre un muro con retratos de israelíes cautivos de Hamás en Gaza el 12 de febrero de 2024 en el centro de Jerusalén. PHOTO/AHMAD GHARABLI/AFP
Une femme accroche des fleurs sur un mur avec des portraits d'Israéliens détenus par le Hamas à Gaza le 12 février 2024 dans le centre de Jérusalem - PHOTO/AHMAD GHARABLI/AFP

D'autres ministres, comme le Saoudien Faisal bin Farhan, ont plaidé pour aller plus loin, déclarant qu'"il est très important que le cessez-le-feu soit permanent et non temporaire". Le ministre égyptien des Affaires étrangères s'est exprimé dans le même sens, déclarant qu'il espérait que "tout le monde se montrerait à la hauteur". 

El ministro de Asuntos Exteriores de Arabia Saudita, el príncipe Faisal bin Farhan Al-Saud, en una sesión del Foro Económico Mundial (FEM) en Davos - Fabrice COFFRINI / AFP
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al-Saud, lors d'une session du Forum économique mondial (WEF) à Davos - Fabrice COFFRINI / AFP

Jusqu'à présent, tous les pourparlers n'ont pas abouti à un accord prévoyant un cessez-le-feu, la libération des otages israéliens ou une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a participé à la réunion, a appelé dimanche les États-Unis à empêcher l'attaque israélienne contre Rafah.

Pression sur les parties 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a averti à plusieurs reprises que l'attaque militaire prévue par Israël contre la province de Rafah, densément peuplée, pourrait constituer un "crime de guerre". 

Entre-temps, des responsables israéliens ont fait savoir au Hamas qu'il s'agissait de sa dernière chance d'obtenir un cessez-le-feu avant que l'armée n'envahisse la ville méridionale de Rafah, où vivent près de 1,4 million de Palestiniens déplacés. 

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Camions transportant de l'aide humanitaire à la frontière avec la bande de Gaza, près du point de passage de Rafah - Depositphotos

Les organisations internationales et la plupart des médias internationaux ont averti que l'attaque de Rafah représentait une catastrophe humanitaire encore plus grande que celle à laquelle la Palestine est déjà confrontée. 

En réponse, Zaher Jabarin, "directeur économique" du Hamas et membre de l'équipe de négociation, a déclaré qu'il était trop tôt pour parler d'une situation positive dans les négociations. Il a ajouté qu'ils avaient reçu une réponse d'Israël et qu'ils se consultaient à ce sujet. Il a réitéré les conditions du Hamas, notamment "un cessez-le-feu permanent, le retrait des troupes israéliennes de Gaza, le retour des réfugiés et l'établissement d'un calendrier clair".