L'Inde lance une attaque massive de missiles contre le Pakistan et fait monter la tension entre les deux puissances nucléaires

Au cours des dernières heures, l'Inde a lancé une offensive aérienne sans précédent contre plusieurs cibles au Pakistan, dont plusieurs situées dans la province du Pendjab et au Cachemire administré par Islamabad. Il s'agit du plus grave affrontement entre les deux puissances nucléaires depuis plus de deux décennies.
Selon des sources officielles indiennes, l'opération, baptisée « Sindoor », visait neuf installations considérées comme des « infrastructures terroristes » liées aux groupes militants islamistes Jaish-e-Mohammed et Lashkar-e-Taiba. Ces groupes ont été accusés par New Delhi d'être à l'origine de l'attaque perpétrée le mois dernier au Cachemire contre des touristes, qui a fait 26 morts.
Parmi les cibles touchées, quatre se trouvaient au Pendjab, la province la plus peuplée du Pakistan, et cinq dans la région du Cachemire sous administration pakistanaise. Les autorités indiennes ont affirmé que ces installations servaient de centres de recrutement, d'endoctrinement et d'entraînement de militants, et qu'elles abritaient des armes et du matériel logistique.
Le ministre indien des Affaires étrangères, Vikram Misri, a déclaré que « les services de renseignement indiquaient que de nouvelles attaques contre le territoire indien étaient en préparation, ce qui justifiait des mesures préventives et de précaution ». Il a ajouté que les munitions utilisées avaient été soigneusement sélectionnées afin de minimiser les dommages collatéraux, sans toutefois donner plus de détails sur l'opération.

De son côté, le Pakistan a catégoriquement nié que les sites attaqués étaient des camps terroristes et a dénoncé la mort de 26 civils, dont des femmes et une fillette, ainsi que 46 blessés. Un porte-parole militaire a qualifié ces attaques de « violation flagrante de la souveraineté » et a promis des représailles « au moment, à l'endroit et de la manière » de leur choix.
De même, le Comité de sécurité nationale (NSC), la plus haute instance décisionnelle en matière de sécurité au Pakistan, présidé par le Premier ministre Shehbaz Sharif, a donné les pleins pouvoirs aux forces armées pour répondre à ce qu'il a qualifié d'« agression indienne ».
« Les forces armées ont reçu l'autorisation totale de prendre les mesures qu'elles jugent nécessaires », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué publié après la réunion d'urgence convoquée quelques heures après les bombardements.
En réponse immédiate, Islamabad a affirmé avoir abattu cinq avions de combat indiens et plusieurs drones, bien que cette affirmation n'ait pas été confirmée par New Delhi. Des sources locales en Cachemire indien ont confirmé à Reuters l'accident de trois avions militaires à différents endroits de l'Himalaya, dont les pilotes auraient été hospitalisés. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des débris métalliques d'un fuselage, mais leur authenticité n'a pas été vérifiée de manière indépendante.

Après l'attaque initiale de l'Inde, les bombardements d'artillerie se sont intensifiés le long de la ligne de contrôle au Cachemire. Des sources policières ont fait état d'au moins 10 civils tués et 48 blessés du côté indien, tandis que le Pakistan a signalé six morts sur son territoire.
Cette offensive intervient dans un contexte de tensions bilatérales croissantes après le massacre du Cachemire le mois dernier, attribué à des militants islamistes soupçonnés d'avoir des liens avec le Pakistan. Bien que l'Inde affirme que deux des assaillants étaient des citoyens pakistanais, elle n'a présenté aucune preuve concluante. Islamabad, pour sa part, nie toute implication.

La communauté internationale a réagi avec inquiétude à cette situation grave. Le président américain, Donald Trump, a qualifié les affrontements de « honteux » et a appelé les deux parties à faire preuve de retenue. De même, le secrétaire d'État, Marco Rubio, s'est entretenu avec les conseillers à la sécurité des deux pays, les exhortant à éviter une nouvelle escalade. Les Nations unies, la Chine et la Russie ont également appelé au calme.

L'Inde et le Pakistan, ennemis depuis leur indépendance de l'Empire britannique en 1947, ont mené trois guerres, dont deux pour le contrôle du Cachemire, une région à majorité musulmane que les deux pays revendiquent dans son intégralité. Depuis la révocation de son autonomie par le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi en 2019, les tensions se sont exacerbé, en particulier dans un contexte de montée du nationalisme dans les deux pays.

Le Cachemire, l'une des zones les plus militarisées au monde, reste une poudrière géopolitique où les affrontements peuvent avoir des conséquences mondiales, notamment en raison du statut nucléaire des deux pays voisins.