L'Union européenne renouvelle ses sanctions contre la Russie

Tous les six mois depuis 2014, en raison de la crise dans l'est de l'Ukraine, de la guerre et de la violation des accords de paix de Minsk, l'Union européenne (UE) renouvelle la durée et la portée du train de sanctions qu'elle a imposé à la Russie à l'unanimité de ses 27 États membres.
Certaines des sanctions imposées par l'UE comprennent la restriction du marché extérieur russe, l'interdiction des transactions et la suspension des licences de radiodiffusion dans l'UE ou l'utilisation d'armes chimiques en Ukraine.
Cette fois-ci, des mesures supplémentaires ont été ajoutées, telles que le gel de plus de 230 milliards de dollars d'actifs de la Banque centrale russe. Cinq établissements bancaires russes sont concernés, tant sur le territoire de l'UE qu'à l'extérieur.
Le président ukrainien, Volodimir Zelenski, a recommandé que le commerce pétrolier, la flotte pétrolière et les chaînes d'approvisionnement russes qui contribuent à la fabrication d'armes soient également sanctionnés.
Ainsi, la vente d'armes et de technologies pouvant être utilisées à des fins militaires a également été interdite et la présence russe dans le secteur pétrolier a été restreinte.
D'autre part, le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a opposé son veto à un nouveau train de sanctions supplémentaires liées à l'importation de gaz. Son pays a en effet besoin de l'approvisionnement en gaz russe et il entendait faire pression sur la Commission européenne pour qu'elle le lui garantisse avant de mettre fin à toute importation de gaz russe d'ici 2027. Une position qui va à l'encontre du courant général des sanctions contre la Russie de Vladimir Poutine.
Accords de paix de Minsk
La condition posée par l'UE pour lever les sanctions économiques est que la Russie respecte intégralement les accords de Minsk. Or, depuis leur promulgation, la Russie ne les a pas respectés.
Selon le média El Orden Mundial, « les accords de Minsk sont deux pactes signés en 2014 et 2015 par des représentants de l'Ukraine, de la Russie, de la République populaire de Donetsk (RPD) et de la République populaire de Lougansk (RPL) pour mettre fin à la guerre du Donbass, dans l'est de l'Ukraine ». À l'époque, la priorité absolue était le cessez-le-feu entre l'armée ukrainienne et les militaires pro-russes de la RPD et de la RPL.
Le premier accord a été soutenu par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Après l'échec du premier accord, la France et l'Allemagne se sont jointes au Conseil de sécurité des Nations unies pour soutenir le second.
Lorsque les conflits entre les séparatistes pro-russes et l'Ukraine ont éclaté, la Russie en a profité pour annexer la Crimée en 2014. Face à l'escalade du conflit, le Groupe de contact trilatéral sur l'Ukraine, présidé par Petro Porochenko, s'est empressé d'engager des négociations diplomatiques pour mettre fin au problème, ce qui a abouti aux accords de paix de Minsk.
Bien que cette mesure ne soit pas très populaire en Ukraine, l'Union européenne considère ces accords comme une solution très importante au conflit qui oppose les deux pays.
Toutefois, la Russie ne voit pas pourquoi elle devrait respecter les conditions de ces accords, car elle ne se considère pas comme partie prenante au conflit. Elle insiste en outre sur le fait que les régions du Donbass méritent davantage d'autonomie et revendique son ascendant sur ce territoire.